Koumassi/Cancers de la femme: La Fondation femmes shumanites appelle à un réel soutien dans la prise en charge des malades

Les femmes qui ont pris part à la journée de dépistage posent pour immortaliser la rencontre. (Ph: Dr)
Les femmes qui ont pris part à la journée de dépistage posent pour immortaliser la rencontre. (Ph: Dr)
Les femmes qui ont pris part à la journée de dépistage posent pour immortaliser la rencontre. (Ph: Dr)

Koumassi/Cancers de la femme: La Fondation femmes shumanites appelle à un réel soutien dans la prise en charge des malades

Le 28/02/22 à 15:03
modifié 28/02/22 à 15:03
La présidente de la Fondation Femmes shunamites en actions (Fsa), Sylvie Beugré Phox, a appelé les autorités à les soutenir quant à la prise en charge des femmes testées positives aux cancers du sein et du col de l’utérus.

Elle a lancé ce message, le 26 février 2022, à l’occasion de la Journée sportive de sensibilisation et de dépistage gratuit des cancers du sein et du col de l’utérus qui a eu lieu à l’espace agora de Koumassi. Cette étape marque également le lancement des activités 2022 de l’Ong.

La présidente de la Fondation a plaidé pour plus d’actions du gouvernement vu que « les examens coûtent excessivement chers ». Notant que les femmes qui viennent aux séances de dépistage ont surtout peur de ne pas pouvoir se soigner si elles sont testées positives.

A l’en croire, après le dépistage gratuit, c’est parfois difficile la prise en charge médicale de toutes les femmes dépistées positives. Elle invite les volontaires à soutenir les organismes qui font de l’éradication des cancers du sein et du col de l’utérus leur cheval de bataille.

Dr Boni Simon du Programme national de lutte contre les cancers a indiqué que plus de 3/4 des cancers féminins sont détectés à un stade tardif et limite les actions thérapeutiques mises en place par les autorités sanitaires. Par conséquent, dira-t-il, « la clé pour un pays comme la Côte d’ivoire, c’est la prévention primaire et secondaire ».

En ce qui concerne le cancer du sein, il souligne que l’adoption d’un mode de vie sain peut contribuer à éviter ce cancer. Poursuivant, il révèle que les femmes obèses et celles qui sont sédentaires ont un risque plus élevé de faire un cancer de sein.

Le médecin a surtout conseillé aux parents de faire vacciner les filles âgées de 9 ans pour les protéger du cancer du col de l’utérus. Cependant, il déplore que les filles ayant reçu ce vaccin de prévention (soit les deux doses) n’atteignent pas 20%.

Dr Boni déclare que l’Oms estime, parlant du dépistage, que « si 90 % des jeunes filles se font vacciner avant 15 ans, si on arrive à dépister seulement 70% des femmes âgées entre 25 et 49 ans, et si on arrive à traiter tous les cas de pré-cancers, on pourra éliminer le cancer du col de l’utérus d’ici à 2030 ».

Selon lui, le taux de couverture de dépistage en Côte d’Ivoire est aujourd’hui à moins de 20%. Ajoutant ainsi que la sensibilisation a certes un impact qui reste encore très timide.

Au nom du directeur de la Brvm, Alex Gnamien, président de la Mutuelle des agents de cette structure, a encouragé les femmes à se faire dépister. « On a besoin de femmes en bonne santé », lance-t-il.

Plusieurs autres étapes sont annoncées pour stopper l’élan de ce tueur silencieux. Ainsi, le 12 mars, en collaboration avec une autre Ong, la Fsa se rendra à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) pour le dépistage de ses pensionnaires à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Ensuite la caravane sillonnera plusieurs localités dont Grand-Lahou, Grand-Bassam, Dimbokro, Korogho, etc.


Le 28/02/22 à 15:03
modifié 28/02/22 à 15:03