Malnutrition en Afrique : Des Etats invités à booster d’avantage leurs financements internes

À Abidjan, 5 pays africains ont pris part à un atelier de lutte contre la faim. (Mélèdje Tresore)
À Abidjan, 5 pays africains ont pris part à un atelier de lutte contre la faim. (Mélèdje Tresore)
À Abidjan, 5 pays africains ont pris part à un atelier de lutte contre la faim. (Mélèdje Tresore)

Malnutrition en Afrique : Des Etats invités à booster d’avantage leurs financements internes

Le 23/02/22 à 08:20
modifié 23/02/22 à 08:20
Le tableau nutritionnel que présentent presque tous les Etats de l’Afrique de l’ouest et de l’Afrique central est sombre. Ces pays sont loin des engagements pris au niveau international qui sont de 15 % du Pnb. En réalité, moins de 2 % des budgets nationaux sont dédiés à la nutrition dans ces Etats. Fort de ce constat, plusieurs champions (acteurs) de la nutrition, issus de différents pays africains, se sont réunis autour d’un atelier régional à Abidjan, les 21 et 22 février 2022.

L’objectif de cette rencontre est le lancement de la campagne génération nutrition 3X3. Une campagne africaine pour un financement adéquat et domestique de la nutrition. En clair, encourager les pays africains à investir au moins 3 % du Pnb dans 3 secteurs d’activité. Notamment, l’agriculture, la santé et le secteur eau et assainissement. Et ce, pendant 3 ans afin de lutter efficacement contre ce fléau qui a déjà fait de nombreuses victimes sur ce continent.

Judith Kaboré, responsable du département plaidoyer sur Action contre la faim (Acf), et le bureau régionale de 14 pays de l’Afrique de l’Ouest et du centre, demande aux pays indexés entre autres : le Sénégal, la RDC, la Côte d’Ivoire...de faire un peu d’effort surtout que les 5 et 6 février 2022, à Addis-Abeba, la Conférence des Chefs d'Etats et de gouvernement, réuni en sa 35e Session ordinaire a consacré la nutrition comme thème de l'année 2022 de l'Union Africaine.

Arborant dans la même veine, Jean-Pierre Kouamé, directeur pays adjoint pour Action contre la faim (Acf) a soutenu que pour permettre aux Etats de réussir cette campagne, sa structure partagera son expertise cela, dans le but d’apporter l’appui à l’élaboration des stratégies à mobiliser des ressources internes. À l’en croire, la lutte est une action multisectorielle et les Etats ne doivent pas se fier seulement aux ressources de donateurs extérieurs, il faut également mobiliser les ressources internes. « Il y a un retour sur investissement lorsque nous mettons un franc dans la lutte contre la malnutrition, cela rapporte aux états », a-t-il rassuré. Notons que les participants à l’atelier venus de cinq (5) pays à savoir le Burkina-Faso, le Cameroun, La Côte d’Ivoire, le Niger, le Tchad se sont réjouis de cet appel lancé aux pays de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Central.


Le 23/02/22 à 08:20
modifié 23/02/22 à 08:20