Éthiopie : Abiy Ahmed en passe de contrôler de nouveau le pays

Le Premier ministre, Abiy Ahmed Ali
Le Premier ministre, Abiy Ahmed Ali
Le Premier ministre, Abiy Ahmed Ali

Éthiopie : Abiy Ahmed en passe de contrôler de nouveau le pays

Le 15/02/22 à 15:07
modifié 15/02/22 à 15:07
Après le succès qu’il a eu en organisant le 35e Sommet des Chefs d’État et de gouvernements de l’Union africaine en présentiel, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, entend montrer que la tentative des Tigréens de le chasser du pouvoir a échoué. Puisque le parlement vient de lever ce mardi 15 février, l'état d'urgence imposé en novembre lorsque la rébellion tigréenne des Tdf (Force de défense du Tigré) s’était retrouvée à 200 km d’Addis-Abeba.

L’information a été annoncée dans un Tweet par le ministère éthiopien des Affaires étrangères. « La Chambre des députés d'Éthiopie a approuvé aujourd'hui la levée de l'état d'urgence imposé pour six mois », peut-on lire sur la page Tweeter du ministère.

Le Premier ministre Abiy Ahmed surfe donc sur une série de victoires tant sur le plan militaire, politique que diplomatique sur fond d’une exacerbation de la fracture sociale. Il a également le souci de montrer qu’il est en train de tourner la page de la guerre, même si la stabilité est loin d’être rétablie dans le Tigré qui s’est rebellé contre le pouvoir central.

Sur son compte Tweeter, Abiy Ahmed met surtout l’accent sur des activités de proximité dans son plan de communication avec ses concitoyens. Notamment, l’inauguration du siège de la Banque commerciale d’Ethiopie (Cbe) haut de 209 m avec ses 53 étages ou l’initiative Green Legacy contre l’érosion des sols dans un pays où l’agriculture et la question foncière sont au centre de tout.

Le Premier ministre ne manque donc pas d’inviter au maintien de la mobilisation des populations. « Ensemble dans l’unité, nous continuerons à orner notre Éthiopie », lance-t-il.

Même s’il a dit vouloir mettre fin à la guerre de manière pacifique – comme l’ont promis les rebelles – le chef du gouvernement n’a pas pour autant laissé tomber l’option militaire. Puisque des frappes de drones de l’armée fédérale ont été menées sur les forces tigréennes quasiment tout le mois de janvier 2022.


Le 15/02/22 à 15:07
modifié 15/02/22 à 15:07