Crise ukrainienne: Nouveaux échanges au sommet pour tenter d’éviter l’ ‘‘invasion imminente’’ russe

La Russie souhaite que l’Ukraine s’engage à ne jamais rentrer dans l’Otan (Ph DR)
La Russie souhaite que l’Ukraine s’engage à ne jamais rentrer dans l’Otan (Ph DR)
La Russie souhaite que l’Ukraine s’engage à ne jamais rentrer dans l’Otan (Ph DR)

Crise ukrainienne: Nouveaux échanges au sommet pour tenter d’éviter l’ ‘‘invasion imminente’’ russe

Pour tenter de résoudre l’une des plus dangereuses crises entre l’Est et l’Ouest depuis la fin de la guerre froide, il y a trois décennies, le président des États-Unis, Joe Biden, et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, ont de nouveau échangé lors d’une conversation téléphonique, hier.

« Les deux dirigeants sont convenus de l’importance de poursuivre la diplomatie et la dissuasion en réponse au renforcement militaire russe aux frontières de l’Ukraine », a fait savoir la Maison Blanche. M. Biden a de nouveau promis une réponse « rapide et résolue » des États-Unis, en coordination avec ses alliés, en cas d’attaque russe.

Cet échange s’inscrit dans une phase d’intense activité diplomatique : samedi, les dirigeants occidentaux et russes ont enchaîné les appels téléphoniques pour tenter d’apaiser les tensions autour de l’Ukraine, dont Moscou est accusé de préparer l’invasion. Mais ces discussions semblent n’avoir produit que peu de résultats. L’entretien entre M. Biden et le président russe, Vladimir Poutine, samedi, n’a ainsi pas donné de « motifs d’optimisme », a déclaré le porte-parole du Pentagone, John Kirby, hier.

La veille, la Russie s’était moquée des risques de sanctions occidentales en cas d’invasion de l’Ukraine. « Pardonnez-moi l’expression, mais nous n’en avons rien à foutre de toutes leurs sanctions », a affirmé l’ambassadeur russe en Suède, Viktor Tatarintsev, au Aftonbladet, dans un entretien diffusé tard samedi sur le site Internet du quotidien suédois. « On nous a déjà imposé tellement de sanctions et, dans un sens, elles ont eu des effets positifs sur notre économie et notre agriculture », a ajouté l’expérimenté M. Tatarintsev.

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Washington dit craindre une invasion « imminente », en soulignant que Moscou a massé plus de cent mille soldats près de la frontière ukrainienne et vient d’entamer des manœuvres militaires en mer Noire et en Biélorussie, encadrant de facto le pays.

Moscou, qui a déjà annexé la Crimée en 2014, conditionne la désescalade à une série d’exigences, notamment l’assurance que Kiev n’intégrera jamais l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) – une condition que les Occidentaux estiment inacceptable.Malgré la menace d’invasion russe, le gouvernement ukrainien a promis, dimanche, de garder son espace aérien ouvert. « L’espace aérien au-dessus de l’Ukraine reste ouvert, l’État s’emploie à prévenir les risques pour les compagnies aériennes », a fait savoir le ministère des infrastructures, dans un communiqué publié sur Facebook.

rfi