Région du Tonkpi/Filière café-cacao: Policiers, gendarmes et producteurs recherchent une sécurité durable

La population a été sollicitée pour collaborer avec la police et la gendarmerie en vue de barrer la route au grand banditisme. (Ph: Dr)
La population a été sollicitée pour collaborer avec la police et la gendarmerie en vue de barrer la route au grand banditisme. (Ph: Dr)
La population a été sollicitée pour collaborer avec la police et la gendarmerie en vue de barrer la route au grand banditisme. (Ph: Dr)

Région du Tonkpi/Filière café-cacao: Policiers, gendarmes et producteurs recherchent une sécurité durable

Le 04/02/22 à 19:24
modifié 04/02/22 à 19:24
Le commissaire divisionnaire Ouattara Brahima, préfet de police de Man, a convoqué, le 2 février 2022, une réunion avec tous les acteurs de la chaîne de la filière café-cacao en vue de trouver une solution durable face à la recrudescence des braquages dans ce secteur.

L’occasion pour lui de rappeler que depuis l’ouverture de la campagne café-cacao 2021-2022, environ 200 millions de francs ont été emportés dans des braquages et des abus de confiance.

C’est pourquoi, il a décidé d’impliquer toutes les parties, à savoir la gendarmerie, les banquiers, les sociétés de transfert de fonds, les producteurs, les sociétés coopératives et le Conseil du café- cacao. Tous ont assuré de leur disponibilité et de leur engagement à assumer pleinement leur part de responsabilité dans la sécurisation des fonds des producteurs.

Le préfet de police a rappelé les recommandations qui ont été faites depuis 2018 en vue d’assainir le milieu et sécuriser les revenus des opérateurs économiques. « Aujourd’hui, on ne peut pas transporter 25 millions, 50 millions derrière une moto. Il faut solliciter les services adaptés pour le faire. Le ver est dans le fruit. Nous savons que tout part de la maison. C’est là que se trouvent les complices qui, malheureusement, mettent des bandits sur les traces d’autres personnes de la même filière. Donc il faut assainir aussi ce milieu-là. Les banques ont déjà pris leurs dispositions. Pour notre part, nous faisons l’effort d’être sur les axes, on fait l’effort de sécuriser l’environnement des banques mais tant que nous n’avons pas de synergie d’actions avec les opérateurs économiques, notre effort sera vain », a indiqué le préfet de police.

Il a exhorté le délégué régional du Conseil du café-cacao à inviter les responsables et tous les autres acteurs pour leur expliquer les recommandations qui ont été prises au cours de la rencontre.

Par ailleurs, le samedi 29 janvier, les coupeurs de route ont sévi sur l’axe Man-Biankouma, près du village de Gueupleu à environ 9 kilomètres de la ville. Un opérateur économique libanais du secteur café-cacao y a trouvé la mort.

Selon le capitaine de police Beugré Dakouri, chef du service régional de la police criminelle, un Libanais du nom de Makki Adnan, né le 7 février 1960, a été assassiné par des braqueurs qui ont emporté ses 25 millions de francs et pris la fuite. Selon le chauffeur du véhicule de l'opérateur économique, ce dernier a fait un retrait de 25 millions de F Cfa à Man.

Sur le chemin du retour, à environ 9 kilomètres sur l’axe Man-Biankouma, à quelques encablures du pont sur la rivière Ko, trois individus armés de Kalachnikov sont sortis des broussailles, leur intimant l’ordre de s’arrêter.

Le chauffeur qui n’a pas voulu obéir a tenté de percuter ces individus. Ce qui a provoqué une sortie de route sur plus d’une dizaine de mètres. A sa grande surprise, deux individus sont venus leur intimer l’ordre de sortir du véhicule et de se coucher par terre. Ce qu’ils ont fait, mais le ressortissant libanais a refusé d’obéir. C’est ainsi que les bandits ont ouvert le feu sur lui.

Makki Adnan a été mortellement atteint. Il a perdu une bonne quantité de sang.


Le 04/02/22 à 19:24
modifié 04/02/22 à 19:24