Côte d’Ivoire/Cancer du col de l’utérus : Le projet « SUCCESS » livre ses premiers résultats

Dépistage du cancer du col de l'utérus. (DR)
Dépistage du cancer du col de l'utérus. (DR)
Dépistage du cancer du col de l'utérus. (DR)

Côte d’Ivoire/Cancer du col de l’utérus : Le projet « SUCCESS » livre ses premiers résultats

Le 04/02/22 à 00:10
modifié 04/02/22 à 00:10

Éliminer le cancer du col de l’utérus dans le monde d’ici 2030 est l’objectif que s’est assigné l’Oms depuis 2019. Pour ce faire, un projet de prévention secondaire du cancer du col de l’utérus dénommé SUCCESS (Scale Up Cervical Cancer Élimination with Secondary prevention Strategy) a été initié dans quatre (4) pays notament, la Côte d’Ivoire, le Burkina-Faso... À Abidjan, les différentes parties prenantes dans l’aboutissement dudit projet qui s’achèvera en 2023, ont dressé le bilan à mi-parcours, le jeudi 03 février 2022 au cours d’un atelier de partage.

Faisant le point dudit projet financé par l’UNITAID, le professeur Adoubi Innocent Directeur du programme national de lutte contre le cancer a indiqué au nom du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique et de la Maladie Universelle, que son pays a enregistré pour l’heure 8.000 à 10.000 femmes dépistées. À l’en croire, ces actions de dépistages ont été effectuées sur 34 sites du territoire ivoirien. Par ailleurs conscient que ces chiffres sont loin des objectifs fixés à la Côte d’Ivoire dans cette lutte qui est d’intensifier l’élimination du cancer du col de l’utérus par une Stratégie de Prévention Secondaire, le directeur dudit programme s’est dit tout de même confiant.

Pour lui, la Côte d’Ivoire atteindra l’objectif qui lui est assigné, celui de dépister 55 000 femmes âgées de 25 à 49 ans par le test HP, suivi du traitement par thermo coagulation ou par RAD, après une IVA positive. Des dépistages qui se font par des techniques innovantes que sont le prélèvement par auto prélèvement HPV. « Nous sommes dans la phase de croisière et nous savons que d’ici 2023, nous allons atteindre ses objectifs qui nous permettront de pérenniser ce projet lorsque les partenaires se retireront... La mobilisation des parties prenantes en Côte d’Ivoire nous donne confiance qu’on pourra atteindre nos objectifs » c’est- il rassurer.

Indiquant en outre, que cette maladie est le deuxième cancer le plus mortel en Côte d’Ivoire après celle du sein, Pr Adoubi a insisté sur l’importance du dépistage précoce. Selon lui, la femme diagnostiquée tôt, a la chance d’en guérir à 100%. Cependant au nombre des difficultés rencontrées dans l’exécution du projet « Success », il a évoqué, l’impact de la Covid-19 et des problèmes de logistiques. Répondant au nom de tous les partenaires, Mélissa Archambault, par ailleurs représentant la structure Expertise France et IUCC (Global cancer control) a souligné que la Côte d’Ivoire peut croire à l’éradication du col de l’utérus à l’horizon 2030. Tout simplement parce que toutes les parties prenantes dans le processus dudit projet sont engagées. Ce sont entre-autres : les directions générales, les professionnels de santé, les sociétés savantes...

Notons qu’à cet événement les acteurs du secteur de la santé réfléchissent autour d’une stratégie de prévention secondaire pour intensifier l’élimination du cancer col de l’utérus qui en 2020 a causé la mort de 1417 femmes, selon les estimations du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC).

Le 04/02/22 à 00:10
modifié 04/02/22 à 00:10