Burkina Faso : Quand Damiba souffle le chaud et le froid

Lieutenant-Colonel Damiba
Lieutenant-Colonel Damiba
Lieutenant-Colonel Damiba

Burkina Faso : Quand Damiba souffle le chaud et le froid

Le 27/01/22 à 21:13
modifié 27/01/22 à 21:13
Le Lieutenant-Colonel, Paul Henri Sandaogo Damiba, le chef de la junte militaire au pouvoir à Ouagadougou, semble vouloir maintenir le dialogue et de bonnes relations avec la communauté internationale tout en s’évitant une pression de calendrier. Alors qu’il soutient que le Burkina Faso « a plus que jamais besoin de ses partenaires internationaux », l’homme fort de Ouagadougou fait savoir que sa priorité n’est pas « le retour à l’ordre constitutionnel ». Donnant ainsi le ton relativement à la première des exigences que la Cedeao qui se réunira bientôt en sommet extraordinaire.

Cet empressement du Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba à indiquer sa volonté de faire valoir la prééminence de la situation sécuritaire sur l’ordre constitutionnel annonce-t-il un bras de fer ou un autre blocage entre la Cedeao et Ouagadougou en plus de ceux qui l’opposent déjà à Conakry et Bamako ? Surtout que le Groupe Wagner déjà présent au Mali et sollicité par certains Burkinabè, a proposé ses services, comme exprimé par Alexandre Ivanov, l’un de ses responsable, sur son compte Tweeter. Le drapeau russe a même été aperçu sur des images des manifestations de joie qui ont fait suite à la chute du pouvoir de Roch Marc Christian Kaboré. Mais également lors de celles qui ont précédé le putsch, parce qu’elles avaient le double but de pousser le Président déchu à démissionner et d’exprimer par la même occasion un soutien au Mali sous embargo de la Cedeao.

Cette éventualité d’un nouveau dialogue de sourds entre la Cedeao et Ouagadougou part peut-être aussi depuis le manque de signes tangibles de la part de Paul Henri Sandaogo Damiba quant à la bonne physique et morale de l’ancien Président burkinabè, toujours aux mains des militaires.

Le 27/01/22 à 21:13
modifié 27/01/22 à 21:13