Grain de sel : Faut-il brûler les Éléphants ?

L'équipe de Côte d'Ivoire. (Dr)
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Grain de sel : Faut-il brûler les Éléphants ?

Le 20/01/22 à 12:40
modifié 20/01/22 à 12:40
Les Éléphants de Côte d’Ivoire, après leur première victoire contre la Guinée équatoriale, ont été tenus en échec par la Sierra Leone (2-2) pour leur deuxième match de poules. Un résultat qui fait appel aux calculs quant à leur qualification. Et ils continuent d’être les stars des réseaux sociaux et au centre des commentaires sur ces mêmes canaux et dans nos salons.

Les Éléphants. Puisque je parle d’eux. Entre les Éléphants et les Ivoiriens, c’est comme un couple, monsieur et madame dont le parfait amour qu’ils vivaient à leur début s’est mué en désamour pour telle ou telle raison.

Le vieux Eba Aka Jérôme le chantait dans son titre Trahison avec le Sanwi Star : « Je croyais que tu m’aimais, pourtant c’est faux, tu ne m’aimais qu’à cause de mon argent, l’argent fini, l’amour est terminé, l’argent fini, l’amour est achevé... ohoo tu m’as trahi, chérie, tu m’as déçu...».

En réalité, les Éléphants sont criblés de critiques après leur match nul contre la Sierra Leone où la victoire leur donnait de se qualifier sans calculs aux huitièmes de finale. Mais ce match nul, à 20 secondes de la fin de la partie où les Éléphants avaient une longueur d’avance sur leurs adversaires, a suffi pour briser les espoirs des Ivoiriens. Ce match nul a suffi pour traiter l’équipe nationale de tous les noms. Ce match nul a suffi pour qu’il y ait un désamour entre les Ivoiriens et leur équipe nationale.

Le peuple ivoirien s’est senti entrainé dans une ‘’Trahison’’? « ...Avec un match nul, l’amour est fini... ». Une sélection que l’on adulait tant. Des insanités sur tel ou tel joueur sont légions dans les commentaires sur les réseaux sociaux. Une équipe que l’on adulait tant ! Diantre ! Faut-il brûler les Éléphants pour un match nul qui n’annule pas leurs chances de se qualifier ?

A cette question, beaucoup comme moi répondront par la négative. Non, il ne faut pas brûler les Éléphants. L’espoir est permis. « L’erreur est humaine » et « la perfection n’est pas de ce monde », dit l’adage. Les Éléphants ne sont pas à bannir, ils sont à bénir.

La probabilité pour que les éléphants obtiennent leur ticket pour les huitièmes de finale est de battre l’Algérie. Ce qui n’est pas impossible, en comptant sur leur capacité de surmonter les douleurs. Ce sont des vaillants combattants, ils ont besoin de nos encouragements, de notre soutien, de nos prières. Ils ont eu une préparation difficile avec des défections dues à la Covid-19. Il faut plutôt remonter leur moral pour qu’ils mouillent le maillot ce jeudi, leur dernier match de poule qui nous situera sur leur qualification ou pas pour la suite de la compétition.

L’enjeu est de taille. Ils sont capables de sursaut. Ils savent qu’ils portent les aspirations de tout le peuple ivoirien. Cette pression, ils doivent la gérer avec l’ensemble des Ivoiriens qui, en réalité, aiment franchement leur équipe nationale. C’est pourquoi, ils ne digèrent pas leurs erreurs. Ne dit-on pas « Qui aime bien, châtie bien ».

L’heure des châtiments est passée, l’heure des remontrances est passée. Le sport et particulièrement le football étant un canal de promotion du fair-play, faisons bloc autour de nos pachydermes pour faire flotter le drapeau national à Douala, au Cameroun


Le 20/01/22 à 12:40
modifié 20/01/22 à 12:40