Création de l’Ordre national des infirmiers et infirmières: La Coordisanté reconnaissante au Président de la République

Le porte-parole de la Coordisanté, Boko Kouao, se félicite de la création de l’Oniici. (Ph: Dr)
Le porte-parole de la Coordisanté, Boko Kouao, se félicite de la création de l’Oniici. (Ph: Dr)
Le porte-parole de la Coordisanté, Boko Kouao, se félicite de la création de l’Oniici. (Ph: Dr)

Création de l’Ordre national des infirmiers et infirmières: La Coordisanté reconnaissante au Président de la République

Le 14/01/22 à 05:34
modifié 14/01/22 à 05:34
C’est un ordre qui vient favoriser l’accomplissement de deux grands programmes nationaux du gouvernement que sont la Couverture maladie universelle (Cmu) et l’offre de soins de qualité à travers la mise en œuvre des réformes hospitalières.

En effet, depuis le 12 janvier, le Conseil des ministres a adopté la création d’un Ordre national des infirmiers et infirmières de Côte d’Ivoire (Oniici). Une décision saluée par la Coordination du syndicat du secteur santé (Coordisanté) par la voix de son porte-parole, Boko Kouao, joint par téléphone le 13 janvier.

Pour lui, c’est une nouvelle qui ne surprend pas en ce sens que la demande d’avoir un ordre a été faite par la faîtière il y a environ une vingtaine d’années. Toutefois, il se félicite de cette initiative du gouvernement qui est un ouf de soulagement pour la corporation.

« C’est une bonne décision. Nous l’avons inscrite dans toutes nos revendications depuis 2000 et 20 ans après, le gouvernement de Ouattara l’a fait. Nous disons bravo au Président de la République, bravo au Premier ministre qui s’est engagé sur cette voie lors de notre dernier mouvement de grève. Il l’a exécuté, il a accompli sa part, nous attendons que le Parlement, les représentants de la nation qui voient nos parents souffrir dans les infirmeries privées et les cliniques puissent achever la décision du gouvernement », a-t-il salué.

A l’en croire, c’est depuis les années 80, que les doyens de la profession ont fait la demande d’avoir un ordre. « Cela fait partie des principes qui permet à un corps professionnel de la santé d’être mieux organisé et d’être bien régulé dans l’exercice. L’ordre des infirmiers est une bonne décision de l’État de Côte d’Ivoire de concéder eux-mêmes, de réguler l’accès de la profession infirmière », a souligné le porte-parole. Non sans rappeler que les infirmières de France l’ont eu depuis 2006, alors que les infirmières canadiennes qui sont pionnières dans le domaine l’ont depuis le XIX siècle.

Mieux, pour Boko Kouao, un ordre ce n’est pas un cadeau. C’est beaucoup plus une grande responsabilité qu’on accorde aux praticiens, aux professionnels de s’organiser de sorte qu’eux-mêmes maîtrisent l’accès et l’exercice de la profession pour maintenir la probité, la technicité et l’humanisme des professionnels.

« Actuellement, n’importe qui portant une blouse s’il ne se fait pas appeler docteur, il est infirmier. C’est le corps le plus usurpé en Côte d’Ivoire. Ce corps va donc mettre de l’ordre dans le secteur public comme dans le secteur privé. N’importe qui ne se lèvera pas pour exercer la profession infirmière parce que souvent on le banalise. Faire une piqûre, ça vaut quoi ? C’est un acte professionnel et n’importe qui ne le fait pas », s’est-il réjoui.

Comme prochaines actions, la Coordisanté entend installer les organes de l’ordre au plan national, régional et départemental. Car selon lui, il faut rapprocher la régulation du site de la profession le plus proche possible.

« On doit appeler tous les professionnels de santé qui exercent actuellement à s’inscrire à l’ordre. Celui qui n’est pas inscrit à l’ordre n’a pas l’autorisation d’exercer. Même si tu es diplômé de l’Infas, que la Fonction publique t’a recruté, si tu n’es pas inscrit à l’ordre, tu ne peux pas exercer la profession. L’ordre vient mettre les professionnels au pas dans l’exercice de la profession avec une bonne conscience professionnelle. C’est un outil qui protège beaucoup plus le client. Il va donc veiller à la qualité des soins. C’est ce que la population doit retenir », s’est-il voulu clair.


Le 14/01/22 à 05:34
modifié 14/01/22 à 05:34