Professeur Jean Bosco Ouédraogo
Vaccination saisonnière contre le paludisme/Pr Jean Bosco Ouédraogo : « Nous avons obtenu des résultats formidables » (Sidwaya.info)
Une étude des chercheurs de la direction régionale de l’Ouest de l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) du Burkina et leurs homologues du Mali sur la vaccination saisonnière contre le paludisme, notamment le vaccin RTS, S avec la Chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) réduit significativement les cas graves et de mortalité dus au paludisme chez les enfants de moins de 5 ans... Dans cet entretien, le Pr Jean Bosco Ouédraogo, spécialiste en parasitologie et du paludisme, l’un des principaux investigateurs de l’étude, nous parle des conclusions de l’étude et de son importance dans la lutte contre le paludisme.
Vous avez restitué une étude sur la vaccination saisonnière contre le paludisme avec la chimio-prévention qui s’est déroulée entre 2017 et 2020 à Houndé au Burkina et à Bougouni au Mali. Pourquoi, le choix de ces deux localités ?
Le paludisme est un véritable problème pour le monde parce que c’est la première pathologie parasitaire qui a existé et qui pose des problèmes au monde entier. Avec toutes les stratégies mises en place par l’OMS, jusqu’ici, il y a des pays qui n’arrivent toujours pas à juguler le problème du paludisme. Actuellement, nous savons que dans le monde, il y a 11 pays qui contribuent à plus de 70% du fardeau du paludisme. Et, le Burkina Faso en fait partie ainsi que le Mali. Et lorsqu’on regarde pour le cas du Burkina, nous sommes peut-être même le troisième ou le quatrième contributeur mondial du fardeau sur le paludisme parce qu’on a beaucoup de cas de paludisme qui surviennent par rapport aux autres pays. Quand vous prenez le Nigéria qui est le premier pays en Afrique de l’Ouest, ou la République démocratique du Congo (RDC), ce n’est pas comparable au Burkina. Mais ce sont ces deux pays qui sont devant nous. En termes de population, ils sont 10 fois plus peuplés que nous, mais, c’est normal qu’ils aient plus de cas que nous. Mais pour nous qui sommes un petit pays de 20 millions d’habitants, nous avons enregistré en 2021 près de 10 millions de cas de paludisme. C’est ce qu’on recense dans les formations sanitaires. Lire la suite
Le paludisme est un véritable problème pour le monde parce que c’est la première pathologie parasitaire qui a existé et qui pose des problèmes au monde entier. Avec toutes les stratégies mises en place par l’OMS, jusqu’ici, il y a des pays qui n’arrivent toujours pas à juguler le problème du paludisme. Actuellement, nous savons que dans le monde, il y a 11 pays qui contribuent à plus de 70% du fardeau du paludisme. Et, le Burkina Faso en fait partie ainsi que le Mali. Et lorsqu’on regarde pour le cas du Burkina, nous sommes peut-être même le troisième ou le quatrième contributeur mondial du fardeau sur le paludisme parce qu’on a beaucoup de cas de paludisme qui surviennent par rapport aux autres pays. Quand vous prenez le Nigéria qui est le premier pays en Afrique de l’Ouest, ou la République démocratique du Congo (RDC), ce n’est pas comparable au Burkina. Mais ce sont ces deux pays qui sont devant nous. En termes de population, ils sont 10 fois plus peuplés que nous, mais, c’est normal qu’ils aient plus de cas que nous. Mais pour nous qui sommes un petit pays de 20 millions d’habitants, nous avons enregistré en 2021 près de 10 millions de cas de paludisme. C’est ce qu’on recense dans les formations sanitaires. Lire la suite