Situation au Mali: La Cedeao prend de lourdes sanctions contre la junte militaire

Le Chef de l’État, Alassane Ouattara, à sa descente de l'avion présidentiel, a reçu les honneurs militaires.
Le Chef de l’État, Alassane Ouattara, à sa descente de l'avion présidentiel, a reçu les honneurs militaires.
Le Chef de l’État, Alassane Ouattara, à sa descente de l'avion présidentiel, a reçu les honneurs militaires.

Situation au Mali: La Cedeao prend de lourdes sanctions contre la junte militaire

Le 09/01/22 à 21:57
modifié 09/01/22 à 21:57
Les décisions sont tombées en ce qui concerne la crise au Mali. Et elles ont été corsées. En effet, les Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) réunis, hier, à Accra, capitale du Ghana, à la faveur d’un sommet extraordinaire sur la situation malienne, ont pris de lourdes sanctions contre la junte aux affaires dans ce vaste pays de la sous-région ouest-africaine. Le Président de la République, Alassane Ouattara, a pris part à cette rencontre de haut niveau qui s’est tenue sous l’égide de Nana Akufo-Addo, Chef de l’État du Ghana, président en exercice de la Cedeao.

Au titre des mesures coercitives financières et économiques arrêtées, lors de ce sommet, contre les autorités militaires au pouvoir au Mali, le gel des avoirs maliens au sein de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), la fermeture des frontières entre le Mali et les États membres de l'organisation, mais aussi la suspension des transactions avec Bamako, la capitale malienne, à l'exception des produits médicaux et de première nécessité. En plus de ces décisions pour ramener la junte à l’ordre constitutionnel, la Cedeao a aussi décidé du retrait des ambassadeurs de tous les pays membres de ce pays ainsi que d'autres sanctions concernant l'aide financière.
Les faits qui ont poussé les Chefs d’État et de gouvernement à prendre ces mesures, c'est que le sommet a constaté l'échec de la transition qui ne pourra pas organiser les élections à la date du 27 février comme convenu. La junte a demandé cinq ans de transition. Chose que l’organisation régionale a refusée catégoriquement. Les leaders de la sous-région estiment que le chronogramme proposé par le Mali est « inacceptable ». Un appel a été lancé aux autorités de la transition malienne afin de suspendre les réformes jusqu'à l'entrée en fonction des institutions légitimes qui seront mises en place après les élections.
La Cedeao a, en outre, entériné les décisions que l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) a prises.
Le Chef de l’État ivoirien, après avoir participé à ce sommet extraordinaire, a regagné Abidjan dans la soirée, hier. Il a été accueilli à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny par le Premier ministre Patrick Achi. Le ministre d’État, ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara ainsi que le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Vagondo Diomandé, étaient également de l’accueil. De même que le ministre de l’Économie et des Finances, Adama Coulibaly et les généraux de corps d’armée Lassina Doumbia, Apalo Alexandre Touré, respectivement chef d’état-major général des armées et commandant supérieur de la gendarmerie.

Le 09/01/22 à 21:57
modifié 09/01/22 à 21:57