ONU : Les membres permanents du Conseil s’engagent sur la dissémination nucléaire

Le directeur de l'AIEA Rafael Mariano Grossi, aux côtés du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, en octobre dernier à Washington, sous le portrait de Benjamin Franklin. (AP - Mandel Ngan)
Le directeur de l'AIEA Rafael Mariano Grossi, aux côtés du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, en octobre dernier à Washington, sous le portrait de Benjamin Franklin. (AP - Mandel Ngan)
Le directeur de l'AIEA Rafael Mariano Grossi, aux côtés du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, en octobre dernier à Washington, sous le portrait de Benjamin Franklin. (AP - Mandel Ngan)

ONU : Les membres permanents du Conseil s’engagent sur la dissémination nucléaire

Par (RFI)
Le 04/01/22 à 08:03
modifié 04/01/22 à 08:03
Dans une déclaration commune, les pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni et France) se sont engagés, hier, à « prévenir la poursuite de la dissémination » des armes nucléaires, peu avant une conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération, le TNP.
À leurs yeux, comme exprimé en leur temps par Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan, une guerre nucléaire « ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée ».

Sur fond de négociations avec l’Iran, accusé par l’AIEA d’accélérer son programme d’enrichissement d’uranium, les traditionnelles puissances nucléaires du Conseil de sécurité de l’ONU soulignent leur « volonté de travailler avec tous les États pour mettre en place un environnement de sécurité permettant d’accomplir davantage de progrès en matière de désarmement, avec pour objectif ultime un monde exempt d’armes nucléaires ».

Ces explications émanent de la présidence française, qui coordonne leurs travaux depuis deux ans.

La 10e conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération (TNP), prévue en janvier, a été reportée à une date ultérieure pour cause de Covid-19, mais les États-Unis, la Chine, la Russie, le Royaume-Uni et la France, donc, tentent ainsi de rassurer l’opinion publique mondiale sur les risques d’un affrontement au plus haut niveau.

« Chacun d’entre nous entend maintenir et renforcer encore ses mesures nationales destinées à empêcher l’utilisation non autorisée ou non intentionnelle d’armes nucléaires », poursuivent les signataires dans ce texte, par ailleurs publié à une semaine d’une négociation russo-américaine à Genève sur les traités de contrôle de l’armement nucléaire et la situation à la frontière russo-ukrainienne.

Ces armes, « tant qu’elles existent, doivent servir à des fins défensives, de dissuasion et de prévention de la guerre », plaident les membres permanents du Conseil au sujet de l’atome. C’est la première fois que ce concept de guerre ingagnable, évoqué en 1985 à Genève par MM. Gorbatchev et Reagan, est repris à leur compte par le groupe des cinq.

Il ressurgit alors que les avertissements se sont multipliées ces derniers mois, dans un contexte volatil de la géopolitique mondiale : tensions sino-américaines sur Taïwan et la région de l’Indo-Pacifique, Corée du Nord, tensions aux portes de l’Ukraine, crises multiples aux Proche et Moyen-Orient, pourparlers avec l’Iran, crise sanitaire...


Par (RFI)
Le 04/01/22 à 08:03
modifié 04/01/22 à 08:03