Plafonnement du prix du poisson « faux thon » : Les modalités d’application et les sanctions exposées aux acteurs

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Plafonnement du prix du poisson « faux thon » : Les modalités d’application et les sanctions exposées aux acteurs

Le 30/12/21 à 13:45
modifié 30/12/21 à 13:45
Le Ministère du Commerce et de l’Industrie en collaboration avec le Conseil National de Lutte contre la Vie Chère (CNLVC), a organisé le 29 décembre 2021 à la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Abidjan-Plateau, une rencontre avec l’ensemble des acteurs de la filière (mareyeurs grossistes, demi-grossistes et les détaillants) en vue de présenter la mesure du plafonnement du prix du poisson faux thon appelé communément « poisson de garba ».

Il s’est agi de présenter le décret de plafonnement des prix du poisson faux thon aux acteurs de ladite filière, leur expliquer les modalités d’application dudit décret, les informer sur les sanctions encourues par les contrevenants en cas de non-respect des prix plafonnés.

En effet, dans le cadre de la lutte contre la vie chère, le gouvernement ivoirien a décidé le 21 décembre 2021, en conseil des ministres de plafonner le prix du poisson thon (poisson garba). Ainsi, le prix du kilogramme du faux-thon est fixé à 850 Fcfa dans le district autonome d’Abidjan et à 900 Fcfa à l’intérieur du pays. Koizan Kablan Aimé, Directeur général du Commerce intérieur, représentant le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, a rappelé l’essence même de cette rencontre qui est de trouver avec les acteurs de la filière des modalités d’application de cette mesure de plafonnement.

Il a également insisté sur la responsabilité de ces derniers pour la mise en œuvre de manière efficace de cette mesure. Pour le directeur général du Commerce, il est inconcevable que le pays qui bénéficie d’un Port qui est une référence puisse acheter cette variété de poisson à un prix élevé par rapport à certains pays de la sous-région. Il s’est insurgé de la hausse du prix de cette denrée en Côte d’Ivoire. «Le poisson faux-thon est vendu au Port d’Abidjan par les amateurs aux amareyeurs à un prix oscillant 700 et 800F. Alors que ce même produit est vendu au Port de Dakar (Sénégal) entre 250 et 500F. Tandis qu’au Port d’Accra (Ghana), le prix n’excède pas 400 F », s’est-il écrié. C’est pourquoi, lance Koizan Kablan, il est inadmissible que le pays paye plus cher.

En outre, il a dénoncé des pratiques spéculatives menées par certains acteurs. Ces derniers, note-t-il « renchérissent le cout du poisson pour éliminer toute concurrence sur le marché au détriment du consommateur». Il n’est cependant pas passé par quatre chemins. Concernant les prix illicites, il informe donc que de lourdes sanctions allant de la fermeture des magasins, aux retraits d’agréments en passant par une lourde amende pécuniaire seront prises à l’encontre des contrevenants. En affirmant que le ministère du commerce sera intransigeant.

La Secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre la vie chère(Cnlvc), Dr Ranie-Didice Bah-Koné, a pour sa part, exhorté les acteurs a aidé le gouvernement à mettre un frein aux spéculations des prix. Elle sollicite l’action de tous pour que ce poisson, consommé par tous les ivoiriens notamment dans le garba, reste accessible.

Le colonel Aké Leopold, conseiller technique du directeur général des Douane, a salué ce décret. Il a soutenu que sa régie est dans l’attente de l’arrêté ministériel qui permettra de sécuriser le secteur. Poursuivant, Konan germaine, chef de service au terminal à pêche du Port Automone d’Abidjan a rassuré du soutien de sa structure dans l’accompagnement des actions qui seront entreprises. Quant au coordinateur de la mutuelle des « garbas » de Côte d’Ivoire, Moussa Tambilé, il a témoigné sa joie. « Avec la fluctuation, le poisson s’achète à 1400, 1500 F. Cette décision est salutaire pour la filière », s’est-il exclamé.


Le 30/12/21 à 13:45
modifié 30/12/21 à 13:45