Violences électorales de 2020 : Bédié, Mabri Toikeusse, Assoa Adou… pourraient être poursuivis

Le Procureur de la République, Adou Richard.(Ph: Dr)
Le Procureur de la République, Adou Richard.(Ph: Dr)
Le Procureur de la République, Adou Richard.(Ph: Dr)

Violences électorales de 2020 : Bédié, Mabri Toikeusse, Assoa Adou… pourraient être poursuivis

Le 27/12/21 à 19:20
modifié 27/12/21 à 19:20
Le Procureur de la République, Adou Richard a présenté le rapport de l’unité spéciale d’enquête mise en place pour élucider les violences qui ont conduit aux violences électorales lors de la Présidentielle de 2020. «Tous ceux qui ont contribué à la désobéissance civile des élections Présidentielles de 2020 seront poursuivis », a prévenu le procureur de la République le lundi 27 décembre 2021 à Abidjan-Plateau.

Ainsi, les leaders de la désobéissance civile de 2020 peuvent être poursuivis par la justice ivoirienne pour des cas de violences enregistrés, si la justice arrivait à prouver leur culpabilité. De ce fait le président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié, et des anciens membres du Conseil national de transition (Cnt), dont Assoa Adou, Mabri Toikeusse et Zié Koné.

À en croire Adou Richard la culpabilité d’une personne est prouvée, s'il est avéré qu’elle a financé ou commandité des cas de violences électorales recensés lors de la Présidentielle ivoirienne de 2020. Elle ne peut plus être couverte par la procédure spéciale. « Ces personnes sont justiciables comme tout individu selon le Code électoral, le Code pénal, et le Code de procédure pénale », a-t-il souligné. Se prononçant sur les cas Maurice Guikahué, Secrétaire exécutif en chef du Pdci-Rda, et Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (Fpi), il a indiqué que ces deux leaders politiques restent en liberté provisoire. Cependant, ils ne sont pas encore blanchis. La justice ivoirienne est la recherche de preuves dans la procédure judiciaire qui les concerne. « Nous sommes à la recherche des charges », a révélé le juge d'instruction.

Selon le Procureur de la République, à ce jour, 233 personnes impliquées à divers degrés dans la commission de ces infractions graves ont été interpellées dans plusieurs localités du pays et 40 autres personnes ayant été formellement identifiées sont activement recherchées pour avoir participé à ces évènements. « La grande majorité de ces personnes a bénéficié d'une mise en liberté provisoire ou a été placée sous contrôle judiciaire. Il y a lieu de préciser que seules onze (11) personnes sont toujours détenues préventivement. », a-t-il fait savoir. Ajoutant que ces violences électorales ont fait officiellement 85 morts et près de 500 blessés dans le pays, entre août et novembre 2020.

La coalition des partis de l'opposition dirigée par le président Henri Konan Bédié, avait appelé la population ivoirienne, entre août et novembre 2020 «à se mobiliser pour des manifestations sur l'ensemble du territoire » ainsi qu'à la désobéissance civile et au boycott actif. L'opposition avait également la mise en place un organe de transition dénommé Conseil National de Transition (Cnt) devant se substituer aux institutions républicaines légalement établies.

Patrick N’GUESSAN


Le 27/12/21 à 19:20
modifié 27/12/21 à 19:20