Travail des enfants à Abidjan: Un enseignant d’Universités décortique la situation dans le secteur de la mécanique automobile

Ce mémoire de Master a permis à son auteur, de montrer que le travail des enfants est une réalité dans le secteur de la mécanique automobile. (Dr)
Ce mémoire de Master a permis à son auteur, de montrer que le travail des enfants est une réalité dans le secteur de la mécanique automobile. (Dr)
Ce mémoire de Master a permis à son auteur, de montrer que le travail des enfants est une réalité dans le secteur de la mécanique automobile. (Dr)

Travail des enfants à Abidjan: Un enseignant d’Universités décortique la situation dans le secteur de la mécanique automobile

Le 20/12/21 à 14:05
modifié 20/12/21 à 16:36
Dr. Konan Brou André, Enseignant à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Cocody, a soutenu, le samedi 11 décembre 2021, un mémoire sur cette problématique.

« Le travail des enfants dans la mécanique automobile informelle du District d’Abidjan ». C’est le thème d’un mémoire de Master en « Ethique économique et Développement durable », présenté, le samedi 11 décembre 2021, au Centre de recherche et d’action pour la paix (Cerap), à Cocody, par Pr. Konan Brou André, Maître de conférences à l’Ufr Biosciences de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Cocody.

Selon l’impétrant, il ressort des différentes enquêtes terrain, qu’il a effectuées à cet effet, que les enfants déscolarisés de 14-17 ans, dans le District d’Abidjan, disposant d’un niveau d’instruction primaire, sont le plus souvent, utilisés comme travailleurs dans les garages de réparation et entretien traditionnels. A l’en croire, des facteurs tels que la pauvreté, le niveau d’instruction des parents et des pratiques culturelles, constituent des déterminants forts dans le choix de ce métier.

« La majeure partie des enfants travailleurs interrogés (91%) sont issus de familles dont la taille varie entre 1 et 20 personnes. 79% d’entre eux viennent en première, deuxième et troisième position dans la fratrie. Plus de la moitié (55%) de ces enfants vivent dans des ménages d’une taille de 6 à 10 personnes, logeant dans des maisons en bandes (63%) de deux pièces (50%). 62% des enfants travailleurs dorment au salon avec la natte, comme principal couchage », a-t-il souligné. Et de poursuivre : « 31% de ces enfants ont abandonné l’école en raison de l’impossibilité pour les parents de payer les frais de scolarité. 16%, à cause du ‘’caractère pénible’’ de l’école, 11% à cause de l’échec scolaire, 11% cherchaient un emploi pour leur subsistance,

et 10% voulaient fuir la formation académique qu’ils ont trouvée ennuyeux ». Il a aussi indiqué que ce phénomène est beaucoup plus présent, dans les communes de Koumassi, d’Abobo et de d’Ayama. Au terme des discussions, le jury, composé du Pr Djezou Wadjamssé Baudelaire, Enseignant à l’Ufr Economie à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, (Président du jury), Pr Augustin Anassé, Doyen de l’Ufr des Sciences (Directeur de Mémoire) et Dr N’Djomon Abel, chef du département Economie et Gestion au Cerap (Assesseur), ont attribué à l’impétrant, la note de 17/20. Soit la mention « Très bien ».

Le 20/12/21 à 14:05
modifié 20/12/21 à 16:36