Baptême des 54e et 55e promotions de l’Ena/Anne Ouloto : « Il nous faut impérativement repenser l’Ena »
La ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration (Mfpma) a, en sa qualité de tutelle de l’établissement, fait savoir que l’Ena fournit, chaque année, à l’administration, son personnel civil. Mais face aux nouveaux défis, elle se doit de fournir encore plus de cadres vertueux, aux compétences transversales pointues et aux capacités pluridisciplinaires remarquables, immédiatement opérationnels et capables de porter les politiques publiques, de tenir la réflexion sur les grandes problématiques de performance de l’administration, de proposer des solutions novatrices et pragmatiques, de développer la recherche prospective et, enfin, de promouvoir l’ingénierie administrative. « C’est à ce prix, il me semble, que l’École nationale d’administration aura encore un sens et participera au développement de notre pays », a indiqué Anne Ouloto.
Les Jfp, symbole du renouveau de l’administration ivoirienne
Pour la ministre, la mise en place de réformes profondes permettra à l’Ena de devenir l’institution par excellence de formation des cadres de haut niveau de l’administration, de la prospective et de l’ingénierie administratives. « Si nous voulons moderniser notre administration, ses hommes, ses modes et outils de gestion, il nous faut disposer d’une institution de formation de hauts cadres, capable de se hisser au rang des grandes institutions internationales du genre. C’est le challenge auquel je voudrais tous nous engager », a exhorté Anne Désirée Ouloto.
La Mfpma a, par ailleurs, exprimé sa satisfaction pour le bon déroulement des Journées de la Fonction publique qui ont eu pour point d’orgue le baptême des 54e et 55e promotions sortantes de l’Ena. Une cérémonie placée sous la présidence effective du Premier ministre Patrick Achi. Ces Jfp, a indiqué Anne Ouloto, « symbolisent le renouveau de l’administration ivoirienne ». Une administration qui, dans la conscience populaire, péchait, entre autres, par l’inefficacité de la communication et de la promotion de l’action publique et le manque d’estime de soi chez la majorité des fonctionnaires et agents de l’État.
Les quatre panels de haut niveau et les ateliers cliniques organisés lors de ces Jfp ont permis de répertorier les récriminations et les incompréhensions. Ainsi que les propositions visant à améliorer l’efficacité du service public et les conditions de vie et de travail des fonctionnaires. « Les échanges ont également servi de cadre pour remobiliser les agents de l’État, exposer aux populations les prestations multiformes, complexes et diverses de l’Administration publique et rétablir durablement les bases de la confiance des usagers en leur service public », a conclu Anne Ouloto.