District de la Vallée du Bandama/Jean-Claude Kouassi : “ La création des districts autonomes vise à renforcer l’efficacité de l’action du gouvernement ”

Le ministre-gouverneur Jean Claude Kouassi
Le ministre-gouverneur Jean Claude Kouassi
Le ministre-gouverneur Jean Claude Kouassi

District de la Vallée du Bandama/Jean-Claude Kouassi : “ La création des districts autonomes vise à renforcer l’efficacité de l’action du gouvernement ”

Le 18/12/21 à 11:22
modifié 18/12/21 à 12:03
Le ministre gouverneur du District de la Vallée du Bandaman, sera investi le 19 décembre. Le président du comité d’organisation est Ahoutou Koffi Emmanuel, directeur de cabinet du Premier ministre. Ici, Jean-Claude Kouassi explique le rôle du District dans le développement économique et social .
Dans sa politique de proximité et de développement locale, le gouvernement a procédé à la création de douze nouveaux districts autonomes, en plus de ceux d’Abidjan et de Yamoussoukro. Comment percevez-vous cette vision de la politique de décentralisation?

Je voudrais, de prime abord, saluer la vision du Président de la République, Alassane Ouattara, dans sa volonté de promouvoir un développement soutenu et participatif. C’est le sens que l’on peut donner à la suppression des départements, comme collectivités décentralisées. En effet, la viabilité des Districts Autonomes nécessite une taille critique en termes de superficie, de population et de diversité des potentialités socio-économiques et culturelles. Les Districts Autonomes répondent à ces critères. Mieux, la création de ces districts autonomes vise à renforcer l’efficacité de l’action du gouvernement, puisqu’il revient aux ministres-gouverneurs d’assurer, notamment, la coordination, l’évaluation, ainsi que le suivi de la bonne exécution des programmes et des projets de développement pour le bien-être des populations. C’est justement dans cette approche que le PND 2021-2025, aligné sur les perspectives Côte d’Ivoire 2030, prévoit au titre du pilier 5, « le développement régional équilibré, la préservation de l’environnement et la lutte contre le changement climatique» comme axe prioritaire.
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Ainsi, les 14 districts autonomes que compte notre pays, depuis juin 2021, préfigurent l’émergence de pôles économiques compétitifs nécessaires pour accélérer la transformation structurelle de notre économie. Cette stratégie de développement permettra d’assurer une meilleure répartition des infrastructures socio-économiques de base, l’élaboration de schéma directeur local plus adapté à nos réalités et la disponibilité d’un service public de proximité, dont la qualité est appelée à s’améliorer.

Par ailleurs, la transformation de nos ressources agricoles et minières, au niveau local, devrait générer la création de valeur ainsi que de richesses et d’emplois durables de qualité pour les jeunes et les femmes.

Que représente votre nomination en qualité de ministre, gouverneur du District de la Vallée du Bandama ?

Je voudrais, à travers cette intervention, exprimer toute ma gratitude au Président de la République, SEM Alassane Ouattara, pour la chance qu’il m’a donnée depuis 2011 en m’appelant d’abord en qualité de PCA du FER, PCA BNETD, puis de Ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale et de Ministre des Mines et de la Géologie dans le Gouvernement de feu Amadou Gon Coulibaly dont je salue la mémoire

Ma reconnaissance également au Président de la République, pour le choix porté sur ma personne, en vue de donner un contenu opérationnel au District Autonome de la Vallée du Bandama, est grande parce que nos deux régions, le Hambol et le Gbêkê, regorgent de personnalités de grande valeur. Je voudrais saluer nos devanciers et nos contemporains qui ont initié et œuvré pour le développement de nos régions. Ils sont nombreux et je ne pourrais les citer tous. Je salue la mémoire de ceux qui nous ont quitté, notamment, le Général Ouattara Thomas d’Aquin, Ex-Maire de Katiola, feu Noël Nemin, Ex Président du Conseil Constitutionnel, feu Maurice Angoua Koffi ex-DG des Douanes, Feu Amani Goly, Ex-DG des Impôts et feu Odette Kouamé Nguessan, Ex-Ministre de l’Enseignement Primaire.

C’est un réel privilège et un honneur pour moi, d’avoir à poursuivre cette œuvre de développement dans un cadre nouveau. Je mesure l’ampleur de la tâche pour ne pas décevoir les attentes du Président de la République et l’espoir suscité chez nos populations, par l’avènement du District Autonome de la Vallée du Bandama.

C’est pourquoi, je me mets à la disposition et au service de nos populations Baoulé, djimini, tabganan et djamala, ainsi que l’ensemble des communautés qui vivent avec nous, en harmonie et dans la concorde.

Comment comptez-vous faire de ce nouveau District un acteur et un outil de développement ?

Le District Autonome de la Vallée du Bandama regorge d’énormes potentialités aux plans agricole, agro-industriel, minier, commercial, culturel et artisanal.

Il faut noter que Bouaké demeure la 2ème ville industrielle de la Côte d’Ivoire. L’Etablissement Robert Gonfreville (ERG) était le fleuron de l’industrie textile en Côte d’Ivoire et ce depuis les années 1920. Notre mission sera de rétablir et de renforcer cette base industrielle en nous appuyant sur nos atouts, sur les zones industrielles en constructions. Notre économie locale présente une offre importante et diversifiée au niveau agricole et de la production animale et halieutique ainsi que les ressources humaines en abondance et de qualité.

En outre, la dynamique de développement impulsée par le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, depuis 2012, dans le domaine de la santé à tous les niveaux de la pyramide sanitaire (dispensaires et centre de santé, hôpitaux généraux, CHU), dans le domaine de l’éducation/formation avec un cycle complet du continuum préscolaire, primaire, secondaire général et technique et également au niveau supérieur avec les universités et centres de recherche, permet d’améliorer, progressivement, les conditions de vie des populations de nos localités.

Bref, la pleine valorisation de ce potentiel se fera dans une approche stratégique et dans une parfaite cohérence avec les acteurs publics et privés ainsi que les populations. Notre action visera, à :

œuvrer au développement harmonieux du territoire à travers la coordination et la synergie des interventions de développement;

travailler à la labellisation des productions agricoles vivrières, notamment le manioc et ses produits dérivés ;

développer le numérique en s’appuyant sur les collectivités dans les villes, les écoles et l’économie du district ;

développer un capital humain compétitif dans les secteurs clés de l’économie locale à travers des écoles d’excellence dans chacune des deux régions, et l’Université qui reste un atout pour notre district ;

mobiliser les investissements permettant de bâtir un tissu industriel local à même d’assurer la transformation des richesses agricoles, culturelles et minières ;

Et faire du marché de gros, un véritable hub commercial sous-régional pour les échanges commerciaux et la valorisation des productions vivrières.


Le 18/12/21 à 11:22
modifié 18/12/21 à 12:03