Contrôle routier : Le Procureur militaire Ange Kessi invite les forces de l’ordre à plus de professionnalisme

Le Commissaire du gouvernement, Ange Kessi
Le Commissaire du gouvernement, Ange Kessi
Le Commissaire du gouvernement, Ange Kessi

Contrôle routier : Le Procureur militaire Ange Kessi invite les forces de l’ordre à plus de professionnalisme

Le 08/12/21 à 18:08
modifié 08/12/21 à 18:08
« Il nous a en effet été rapporté que des agents interpellent des usagers, se font remettre leurs pièces et sans dire mot, ils leur tournent le dos. Lorsque l'usager demande pourquoi l'agent a pris ses pièces ou ce qu'il lui reproche comme faute, ce dernier rétorque ceci : je n'ai rien à vous répondre ou je ne cause pas avec vous... », rapporte le Commissaire du gouvernement Ange Kessi dans un post sur sa page officielle Facebook, ce mercredi 8 décembre 2021.

Pour lui, se comporter ainsi avec la population civile est « une mauvaise manière de servir ». Et de déplorer ce qu’il a qualifié d'une « attitude irrespectueuse et franchement intolérable ».

En utilisant ce réseau social, l’homme de droit entend ainsi toucher une grande majorité d’usager. Et avec les forces de l’ordre qu’il indexe et dénonce tout dénonçant leur comportement qu’il n’a pas hésité à qualifier d’ « irrespectueux ».

L'infraction de violation de consignes est punissable d'une peine de 2 ans de prison

Dans son post, le Procureur militaire explique que « lorsqu'un agent contrôle les pièces d'un véhicule et les saisit, il est obligé de lui expliquer les motifs ou les raisons pour lesquels il a saisi les pièces »

Aussi a-t-il indiqué l’agent qui ne procède pas ainsi et continue à siffler d'autres véhicules en ignorant celui dont il vient de prendre les pièces commet une infraction. Il s’agit, dira-t-il, de l'infraction de violation de consignes. Ce qui est punissable d'une peine de deux (2) ans de prison sans préjudice des tracasseries et tentative de racket dont il peut être cumulativement poursuivi, a-t-il prévenu.

Rappelant les efforts de la Direction Générale de la Police Nationale et de la Gendarmerie Nationale pour permettre à leurs éléments de bien remplir leur mission, il a indiqué que ces derniers ont besoin également du respect et de l'adhésion de notre population.

« Chers usagers, si un agent des Forces de l'Ordre prend vos pièces et refuse de vous dire pourquoi et vous tourne le dos, garez votre véhicule. À ABIDJAN, appelez immédiatement les numéros suivants : 0101013645 / 0101013688 / 0505335435 / 0708863031 / 0102501047 / 0748286160 », a-t-il demandé aux usagers. Et d’ajouer que le commandant de l'unité de lutte contre le racket a été instruit pour mettre une équipe en place prête à intervenir lorsqu'il est informé d'un tel cas. Et ce, en vue de constater les faits et au besoin appréhender l'agent fautif.

Mieux, dira-t-il, si les lignes sont occupées, veuillez appeler le parquet du Commissaire du Gouvernement au 2722423043 où un substitut se tiendra à votre disposition pour se transporter sur les lieux en cas de besoin.

À l’intérieur du pays, il a demandé aux usagers de se rendre au bureau du commissaire de police chef de service, de district ou du préfet de police. Les usagers pourront saisir le commandant de brigade ou le commandant de compagnie de gendarmerie. « Si toutes ces démarches s'avèrent infructueuses, appelez le secrétariat du Commissaire du Gouvernement », a-t-il souligné.

« Si le civil doit vous respecter, vous devez en retour le respecter »

Selon le Commissaire du gouvernement, si les agents de la Force Publique sont protégés par la loi contre toute agression physique ou verbale, la population civile a également le droit d'attendre d’eux le même respect et la même considération. Sans cela, la collaboration entre la population civile et les forces de l'ordre ne saurait prospérer. « Si le civil doit vous respecter, vous devez en retour le respecter. Soyons respectueux de la population, c'est à cause de la population civile que notre mission de protection et de défense a un sens. Vous ne pouvez pas interpeller un automobiliste, retirer les pièces de son véhicule et sans rien dire, lui tourner le dos, vous occuper d'autre chose comme si de rien n'était », a insisté le Commissaire du gouvernement Ange Kessy.

Et de prévenir les forces de l’ordre : « Nous rentrons dans une nouvelle année et s'il existe encore dans ce pays qui avance, des agents qui sont en retard sur la mentalité, ils le paieront cher. »

Aussi a-t-il demandé à la population civile d’avoir une attitude respectueuse à l'égard des Forces de l'ordre. « Gardons le calme face à nos Forces et ayons recours à la procédure que je vous ai proposée », a conclu le Procureur militaire.


Le 08/12/21 à 18:08
modifié 08/12/21 à 18:08