Autosuffisance en riz : Le Cesec instruit sur les défis à relever

Le directeur général de l’Aderiz, Yacouba Dembélé a fait l’état des lieux de la production du riz à Aka Aouélé, président du Cesec et aux conseillers (DR)
Le directeur général de l’Aderiz, Yacouba Dembélé a fait l’état des lieux de la production du riz à Aka Aouélé, président du Cesec et aux conseillers (DR)
Le directeur général de l’Aderiz, Yacouba Dembélé a fait l’état des lieux de la production du riz à Aka Aouélé, président du Cesec et aux conseillers (DR)

Autosuffisance en riz : Le Cesec instruit sur les défis à relever

Le 07/12/21 à 23:07
modifié 07/12/21 à 23:07
Il était en face, hier, des membres du Conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec). Yacouba Dembélé, le directeur général de l’Agence pour le développement de la filière riz ( Aderiz) avait pour tâche d’instruire les conseillers sur l’état de la production du riz en Côte d’Ivoire. Dans son exposé, l'orateur a fait savoir que l’un des challenges à relever en la matière est la question du financement de cette denrée avec la disparition de la Société de développement du riz. Pour lui, cette structure a mis la clé sous le paillasson en raison des charges d’exploitation trop élevées pour l’État. Ce qui a poussé les autorités à se désengager des secteurs de production dans les années 1978-1977, pour se tourner vers un réengagement indirect à partir de l’année 1996. Ces nouvelles mesures et dispositions, selon lui, sont à la base de la création des différentes structures dont l’Office nationale du riz (Ondr) et aujourd’hui l’Aderiz.

Le directeur général de cette agence, lors de son oral, a relevé la forte dépendance du riz pluvial dont est tributaire la consommation ivoirienne. C’est pour faire face à cette situation, à l’en croire, qu’une politique d’aménagement de territoires irrigables a été mise en place. « Nous devons appuyer le riz afin de renverser la tendance entre riz pluvial et riz irrigué. Il faut faire des aménagements supplémentaires. Nous avons un potentiel de 200.000 ha irrigables. Nous n’avons aménagé que 55.000 ha. Notre objectif est de monter à 118.000 ha afin que nous soyons moins dépendant de la pluie », a-t-il expliqué. Comme défis à relever pour atteindre l’autosuffisance en riz, Yacouba Dembélé a aussi fait cas de la forte participation du secteur privé à travers l’installation d’usines pour appuyer les actions de l’État dans le secteur. Dans cette dynamique, il a proposé la valorisation des produits céréaliers dont la consommation est prisée en Côte d’Ivoire. « Plus nous diversifierons, moins il y aura de pression sur le riz. Parce que nous avons une variété de céréales comme le fonio, le sorgho, le maïs. L’État doit y mettre de l’accent pour que la pression soit moins sur le riz, afin que cette matière puisse se développer de manière sereine », a-t-il argué. La mécanisation de la riziculture par des outils adaptés, la promotion des petites et moyennes entreprises agricoles, le passage d’une culture extensive à une culture intensive, la professionnalisation des métiers et des acteurs de la chaîne de valeur riz etc., sont également des pistes à explorer, selon l’invité des grandes rencontres du Cesec, si la Côte d’Ivoire veut être autosuffisant en riz.

Aka Aouélé, le président du Cesec, à l’entame de cette rencontre, a soutenu que le riz constitue un produit de première nécessité car devenu, avec la croissance économique et l’urbanisation, l'aliment de base en Côte d'Ivoire. Il a fait savoir qu’avec la croissance démographique, la consommation de cette denrée a été plus rapide que celle de la production. Toute chose, naturellement, qui a entraîné, selon lui, un déséquilibre entre l’offre et la demande. Pour y faire face, il a fallu prendre l’option de l’importation du riz. Il a déclaré que c’est pour justement instruire le Cesec et les populations sur les mesures prises en la matière que le directeur général de l’Aderiz a été convié à sa tribune. Au terme de l’exposé de Yacouba Dembelé, il s’est félicité de la qualité de son intervention et des informations qu’il a fournies au membre de l’Assemblée consultative, en ce qui concerne la question de l’autosuffisance en riz en côte d’Ivoire.


Le 07/12/21 à 23:07
modifié 07/12/21 à 23:07