Plus de 500 participants issus de banques, d’institutions de micro-finance, des opérateurs économiques et d’agences de notation ont pris part à Afrique finance alternative tenu le 2 décembre, au Plateau.

Dédié à la titrisation dans la zone Uemoa, ce forum a pour objectif de promouvoir cette technique. Il s’agit d’amener les uns et les autres à placer cette technique au cœur de la stratégie du secteur bancaire, des institutions de micro-finance, des États et sociétés publiques ainsi que des entreprises commerciales de toutes tailles dans cet espace sous-régional afin de leur apporter une alternative aux solutions de marché disponible. Expliquant ce mécanisme de financement, Massou Boua, Président directeur général de la structure, initiatrice de cette rencontre, a affirmé que c’est une technique financière qui permet à un établissement financier de lever des financements sur le marché financier à travers une cession de créance. Procédant à l’ouverture des travaux, le conseiller technique du Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, représentant le ministre de l’Économie et des Finances, Charles Dagrou, a déploré que cette technique qui existe depuis 1960 au niveau international soit méconnue au niveau du marché financier régional.

Il a même précisé que la Côte d’Ivoire n’a pas encore réalisé d’opérations financières en ayant recours à la technique de titrisation de créance comme utilisée au niveau international. « La technique utilisée par la Côte d’Ivoire consiste plutôt en la transformation de certaines dettes en tiers de créances matérialisées de moyen et long termes cessibles et négociables sur le marché financier régional ».

Il s’est réjoui de l’organisation de ce forum qui entend vulgariser cette technique financière auprès de la Côte d’Ivoire, des entreprises publiques et privées. Pour lui, le monde de la finance étant en constante évolution, le pays doit s’ouvrir à l’innovation et envisager toutes les possibilités offertes dans le cadre de la mobilisation des gaps de financement.

Pour Adama Koné, administrateur de la Côte d’Ivoire à la Bad, et ex-ministre de l’économie et des finances, c’est une bonne opportunité pour les banques et les entreprises.

‘‘Dans la vie d’une entreprise, vous faites des opérations, il y a des clients qui vous doivent de l’argent, vous avez besoin de ressources pour pouvoir continuer. Donc vous pouvez vous adresser à une banque où vous pouvez décider de céder une partie de vos créances à travers une agence de titrisation’’ a-t-il expliqué.