Relance de la pisciculture/Diffusion d’une souche améliorée de tilapia: Les acteurs de la filière satisfaits

Relance de la pisciculture/Diffusion d’une souche améliorée de tilapia: Les acteurs de la filière satisfaits

Le 30/11/21 à 16:46
modifié 30/11/21 à 16:46
En vue de relancer la pisciculture en Côte d’Ivoire après la grave crise politico-militaire que le pays a traversée, le gouvernement a décidé d’introduire une souche brésilienne améliorée de tilapia, depuis juillet 2014. Et c’est au Cnra (Centre national de recherche agronomique) que le gouvernement, à travers le ministère des Ressources animales et Halieutiques, a confié la responsabilité d’étudier le comportement de cette souche brésilienne dans l’environnement ivoirien.

Si l’on en croit, Dr Cyrille N’Gouan Kouassi, chercheur au Cnra, chef du programme pêche et aquaculture continentales, par ailleurs, coordonnateur du projet de diffusion d’une souche brésilienne tilapia, cette étude a été faite de 2014 à 2017.

« Il est ressorti de nos travaux qu’en termes de croissance, cette souche brésilienne était meilleure que la nôtre. C’est alors qu’en juillet 2020, avec le soutien financier de partenaires, un fonds a permis de diffuser largement cette souche auprès des pisciculteurs, jusqu’à ce jour, en vue de se rendre compte par eux-mêmes des performances de cette souche », a-t-il expliqué.

Après 16 mois d’utilisation de cette souche, un atelier de restitution des résultats a été organisé, lundi 29 novembre, dans la salle de réunion de la station de recherche sur la pêche et l’aquaculture continentales du Cnra de Bouaké.

L’exercice a permis à l’équipe du projet du Cnra, des pisciculteurs multiplicateurs qui ont produit les alevins et les gestionnaires de fermes de démonstration, venus des zones d’exécution du projet, de faire des présentations suivies des échanges très enrichissants.

Des étangs bien entretenus recommandés

Justement lors des échanges, les pisciculteurs ont dit qu’ils étaient très satisfaits de la croissance obtenue avec ces tilapias de souche brésilienne dans leurs fermes piscicoles. Avant, ils produisaient un poisson de 250 grammes pendant 6 ou 7 mois.

En revanche, avec cette nouvelle souche, ils arrivent en 5 mois seulement à produire des poissons de poids moyens de 500 à 600 grammes. Toutefois, ces résultats probants et salués par tous se obtiennent, selon les pisciculteurs, à travers une souche qui est élevée dans des étangs bien entretenus, sinon il y a de fortes mortalités.

A cet effet, un appel a été lancé à l’endroit des pisciculteurs et surtout à tous ceux qui s’occupent de leur encadrement afin qu’ils soient plus regardant sur la qualité des infrastructures qui sont installées. Car lorsque les étangs respectent les normes édictées, les alevins y élevés, qu’ils soient de souche brésilienne ou autres, leur souche se comporte bien.

« Il y a trois paramètres qui permettent d’avoir une meilleure qualité de l’eau. D'abord, le premier paramètre concerne la température de l’eau qui dépend de la nature. Ensuite, le deuxième est le taux d’oxygène dans l’eau qui est extrêmement important pour que la production soit bonne. S’il n’y a pas une bonne oxygénation, les poissons ne vont pas bien s’alimenter. Enfin, le troisième est le Ph qui indique si l’eau a une tendance acide, basique ou neutre. Il faut le savoir parce ce Ph conditionne tout le processus de métabolisme du poisson quand il a consommé les aliments », a relevé le coordonnateur du projet de diffusion de la souche brésilienne tilapia.

Il faut savoir que compte tenu des résultats satisfaisants obtenus au terme de ce projet, les pisciculteurs ont dorénavant à leur disposition, cette souche qu’ils peuvent obtenir auprès des pisciculteurs multiplicateurs qui sont dans les zones où le projet a été exécuté, à savoir Abengourou, Agboville, Toumodi, Yamoussoukro, Bouaké, Sinfra, Gagnoa, Soubré, Daloa et Guiglo.


Le 30/11/21 à 16:46
modifié 30/11/21 à 16:46