Burkina Faso/Marche de la société civile : Après des tensions dans la matinée Ouagadougou retrouve son calme

Ouagadou, ce saemdi 27 novembre 2021
Ouagadou, ce saemdi 27 novembre 2021
Ouagadou, ce saemdi 27 novembre 2021

Burkina Faso/Marche de la société civile : Après des tensions dans la matinée Ouagadougou retrouve son calme

Le 27/11/21 à 16:36
modifié 27/11/21 à 17:26
Réunis au sein de la « Coalition du 27 novembre », des organisations de la société civile « Sauvons le Burkina Faso », le « Mouvement de la libération », le « Mouvement populaire sauvons le Burkina Faso » ont appelé les populations à descendre dans la rue, ce samedi 27 novembre 2021. Après des tensions entre manifestants et forces de sécurité, le calme est revenu.

La marche meeting projetée pour soutenir les Forces de défense et de sécurité pourtant interdite a eu lieu. Dans la matinée, des marcheurs qui entendaient se rassembler à la place de nation, au centre-ville de Ouagadougou ont été empêchés par les Forces de défense et de sécurité.

Réunis à la place des Cinéastes, les différents leaders de la « Coalition du 27 novembre » se sont adressés aux manifestants. Ils ont réclamé la démission du Président du Faso comme solution de la crise, liée aux attaques terroristes, qui endeuille le Burkina Faso. De la place des Cinéastes les manifestants sont repartis vers la place de la nation qu’ils entendent occuper. Malgré la détermination des marcheurs qui ne voulaient pas se laisser faire, les Forces de défenses et de sécurité ont répondu à leurs jets de pierre par des gaz lacrymogènes. Et il s’en suivi une course poursuite dans ce secteur de la ville de Ouagadougou. Quelques heures plus tard, la circulation a repris ses droits dans le centre-ville. Dans d’autres secteurs de la ville comme Ouaga 2000, la situation était calme. Les forces de l’ordre font la ronde dans la ville. Selon la télévision publique, de l’avenue Kwamé N’Krumah en passant par le quartier Zabre Daga, un commerce sur trois est fermé. Et ajouter que certaines banques et station sont restées fermées.

La veille, la psychose avait envahi la ville de Ouagadougou. A la « cantine de l’Aéroport International de Ouagadougou », un lieu prisé pour ses poulets flambés, les vendeurs informaient leurs clients qu’il leur a été demandé de surseoir à leur commerce, samedi jour de la marche.

Par ailleurs des bruits couraient dans la ville comme quoi, les services de la commune ont refusé de réceptionner un courrier de cette coalition. Constat fait par un huissier de justice, il est reproché à ladite coalition de ne pas être dans le délai en ce qui concerne la demande d’autorisation d’occupation d’espace public à propos de la note d’information de marche-meeting de soutien aux Forces de défense et de sécurité (Fds). Autre grief contre les initiateurs de cette marche, il leur est reproché de n’avoir pas joint leurs différentes Cartes nationales d’identité burkinabè (Cnib) aux demandes qu’ils ont formulées auprès de la mairie.

Au Burkina Faso, la loi exige que la demande d'autorisation soit déposée au moins 72 heures avant la date de rassemblement.

C’est le lieu d’indiquer que l’Internet mobile ne fonctionne pas au Burkina Faso et ce pour 96 heures depuis le jeudi 25 novembre. C’est la 2ème fois que les autorités Burkinabè bloquent l’accès à l’Internet mobile des usagers sur leur territoire.

Le vendredi au cours d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale, retransmise en directe à la télévision publique nationale, portant sur les questions orales, les députés se sont prononcés sur les massacres perpétrés par les terroristes, la sécurité, la levée de la suspension de l’Internet mobile...Cette suspension selon des députés constitue une grave atteinte à la liberté d’expression et impacte l’économie du pays.

Au moment où « nous mettons sous presse », le calme est revenu dans cette partie de la ville de Ouagadougou.

Salif D. CHEICKNA

Envoyé spécial à Ouagadougou


Le 27/11/21 à 16:36
modifié 27/11/21 à 17:26