Santé mentale : Des coiffeuses secouristes, un facteur de mise en confiance pour les femmes malades

Santé mentale : Des coiffeuses secouristes, un facteur de mise en confiance pour les femmes malades. (Ph: DR)
Santé mentale : Des coiffeuses secouristes, un facteur de mise en confiance pour les femmes malades. (Ph: DR)
Santé mentale : Des coiffeuses secouristes, un facteur de mise en confiance pour les femmes malades. (Ph: DR)

Santé mentale : Des coiffeuses secouristes, un facteur de mise en confiance pour les femmes malades

Le 25/11/21 à 13:17
modifié 25/11/21 à 13:17

Des coiffeuses secouristes en santé mentale seraient un facteur de mise en confiance pour les femmes africaines. Voici ce qui ressort d’un rapport d’études croisées Heal by Hair

entre les femmes africaines et leurs coiffeuses rendu public par la Bluemind Foundation ce 22 novembre 2021simultanement dans à Lomé, Douala et Paris.

Selon le document, plus de 6 femmes sur 10 feraient davantage confiance à une coiffeuse secouriste en santé mentale et 91% de coiffeuses sont prêtes à être formées.



Ce travail de terrain s’est intéressé particulièrement aux femmes, principales victimes des troubles de la santé mentale. Et ce, « en raison des violences physiques et psychologiques auxquelles elles sont exposées au quotidien », indique le rapport.

« Il ne devrait y avoir ni honte ni fatalité aux troubles de la santé mentale. Ce sont des maladies comme les autres : elles peuvent se prévenir et se guérir », déclare Marie-Alix de Putter, Fondatrice et Présidente de la Bluemind Fondation.

Pour elle, les faits sont là. Les chiffres du terrain, aussi. Tout le monde devrait avoir accès à des soins de santé mentale de qualité. Mais, pour 66 millions de femmes en Afrique, ce n'est pas le cas. « Nous sommes déterminées à changer cela en co-construisant des solutions innovantes avec les premières personnes concernées », insiste Marie-Alix de Putter.

Selon Dr Olga Porquet, Membre du Conseil Scientifique – Bluemind Foundation, le Rapport d’Etudes Croisées Heal by Hair, apporte une confirmation à des données que les praticiens connaissent.

La première : même si les personnes ne reconnaissent pas avoirexplicitement besoin d’un accompagnement de la part d’un professionnel de la santé mentale, le besoin existe.

La seconde : en l’absence de professionnels, les personnes se tournent vers des substituts. Dans le cadre de ce Rapport, les professionnelles de soins de beauté.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), environ 66 millions de femmes souffrent de dépression et de troubles anxieux en Afrique et 85 % d’entre elles n'ont pas accès à un traitement. En effet, seul un pays africain sur cinq a une politique de santé mentale et la plupart consacre moins de 1 % de leur budget de

santé au traitement des troubles mentaux.

Le 25/11/21 à 13:17
modifié 25/11/21 à 13:17