Des avocats portent plainte contre l'État tchadien pour une tranchée autour de Ndjamena
En 2008, après un assaut de rebelles contre la capitale, la tranchée avait été creusée une première fois pour verrouiller les accès à la capitale. Obligés de faire des grands détours pour accéder aux écoles, marchés et centre de santé, ces habitants de la capitale tchadienne réclament l’arrêt des travaux pour la partie où la tranchée n’a pas encore été creusée et des dédommagements pour le préjudice subi. Me Alain Moadjidjibaye est l'un des avocats du collectif d’avocats qui défend les intérêts des riverains de la tranchée. Il explique au micro de notre correspondant à Ndjamena, Madjiasra Nako, quelles sont les recours judiciaires qu'ils ont engagés :
« Nous avons vu la détresse de toute la masse de population qui vit dans cette zone qui souffre le martyr aujourd’hui à cause du passage des tranchées qui coupent la ville en deux qui empêchent aux personnes riveraines de la tranchée de pouvoir accéder à la ville pour vaquer à leurs occupations. Nous avons initié deux procédures. La première procédure est une procédure en nuisance qui consiste à obtenir la suspension de ces travaux. On voudrait obtenir du juge des nuisances d’abord l’ordonnance de suspension des travaux sur la base du procès-verbal de constat dressé par un huissier de justice que nous avons connu pour l’occurrence. Il va y avoir une action qui va saisir le juge du fonds en réparation pour indemniser tous ceux qui souffrent du préjudice occasionné par ces tranchées. »
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