Côte d’Ivoire : Près de 20 milliards de Fcfa de la Bad pour soutenir les populations vulnérables

Des populations vulnérables attendent beaucoup des institutions. (DR)
Des populations vulnérables attendent beaucoup des institutions. (DR)
Des populations vulnérables attendent beaucoup des institutions. (DR)

Côte d’Ivoire : Près de 20 milliards de Fcfa de la Bad pour soutenir les populations vulnérables

Le 20/11/21 à 12:47
modifié 20/11/21 à 12:47
Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (Bad) a approuvé, le vendredi 19 novembre 2021, un prêt de près de 20 milliards de FCfa en faveur de la Côte d’Ivoire pour la mise en œuvre de la deuxième phase du Programme d’appui aux réformes économiques et sociales (Pares II).

Selon la banque africaine, cette seconde phase du programme vise à consolider et approfondir les acquis de la phase I par la hausse des ressources publiques en faveur des couches sociales vulnérables et le renforcement de l’efficacité et la transparence de la dépense publique afin de soutenir leur accès aux infrastructures sociales de base et leur inclusion sociale.

Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale de la Banque africaine de développement pour l’Afrique de l’ouest, félicite les autorités ivoiriennes pour les progrès réalisés dans la mise en œuvre des réformes économiques et sociales, malgré le contexte international difficile marqué par la pandémie de Covid-19.

« L’approbation du Programme de ce jour est la matérialisation de la poursuite de l’engagement de la banque à soutenir ces réformes, afin qu’elles bénéficient davantage aux couches les plus vulnérables de la société », a-t-elle déclaré.

Pour sa mise en œuvre, le Pares II a pris en compte le contexte épidémique lié au Covid-19 en continuant son soutien au secteur privé, en particulier les petites et moyennes entreprises et le secteur informel durement affectés par la crise sanitaire, fait remarquer la Bad.

Le programme soutient les efforts d’intensification de la vaccination contre le Covid-19. En outre, il poursuivra les réformes visant à améliorer non seulement l’accès des populations aux infrastructures d’énergie, d’hydraulique rurale et d’assainissement mais aussi les transferts monétaires en faveur des ménages en situation d’extrême pauvreté, l’emploi des jeunes, l’autonomisation des femmes et la nutrition.

Parmi les principaux résultats attendus figure la baisse du taux de pauvreté national de 46,3% en 2015 à 35% en 2023, dont un taux d’extrême pauvreté reculant de moitié, de 10% à 5%, sur la période.

Le nombre de ménages extrêmement pauvres bénéficiant de transferts monétaires devrait quintupler de 50 000 en 2018 à 250 000 en 2022.

Dans le domaine de l’énergie, l’objectif principal est d’atteindre un taux d’accès à l’électricité de 90% en 2022 (contre 62% en 2014). Par ailleurs, le Pares II table sur un taux d’emploi formel en progression, de 6,1% en 2016 à 8% en 2022. Enfin, des améliorations sont attendues dans le domaine de la gestion des finances publiques et de la responsabilité financière notamment dans la passation des marchés publics.

A la date du 30 septembre 2021, le portefeuille actif de la Banque africaine de développement en Côte d’Ivoire comprenait 41 opérations, pour des engagements de 2,36 milliards d’euros.

Le portefeuille en cours se répartit entre le secteur des transports (41,6%), l’énergie (22,7%), l’agriculture (18,4%), la gouvernance (8,3%), le social (4,8%), les finances (2,1%), et l’eau et assainissement (2,1%), apprend-on.



Le 20/11/21 à 12:47
modifié 20/11/21 à 12:47