Pillage des Ressources halieutiques: Des pays côtiers affinent leurs capacités de lutte contre la pêche illicite

Le ministre des ressources animales et halieutique, Sidi Touré, a rehaussé par sa présence, la cérémonie de lancement de la formation. (Dr)
Le ministre des ressources animales et halieutique, Sidi Touré, a rehaussé par sa présence, la cérémonie de lancement de la formation. (Dr)
Le ministre des ressources animales et halieutique, Sidi Touré, a rehaussé par sa présence, la cérémonie de lancement de la formation. (Dr)

Pillage des Ressources halieutiques: Des pays côtiers affinent leurs capacités de lutte contre la pêche illicite

Le 16/11/21 à 20:19
modifié 16/11/21 à 20:19
Le ministre des ressources animales et halieutiques, Sidi Touré, a présidé, le lundi 8 novembre, à l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer, la cérémonie de lancement d’un séminaire de formation sur le suivi, le contrôle et la surveillance des activités de pêche.

La lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (pêche INN), est au menu d’un séminaire de formation qui se tient du 8 au 26 Novembre, à l’Académie régionale des Sciences et techniques de la mer (ARSTM), à Yopougon. Initié par ladite institution, en collaboration avec le Réseau des Etablissements de Formation Maritime Africains (REFMA), ce séminaire enregistre une vingtaine de participants. Tous, des ‘’observateurs embarqués’’ des Etats membres de la Conférence ministérielle sur le Coopération Halieutique entre les Etats Riverains de l’Océan Atlantique (COMHAFAT).

L’objectif de cette formation est de permettre aux auditeurs, d’appréhender la nocivité de la pêche INN, de comprendre le mécanisme du transbordement, de réaliser méthodiquement l’observation des activités de pêche, d’avoir la maitrise des constatations des infractions à la règlementation de la pêche maritime et de rédiger avec précision le compte rendu d’observation.

Les auditeurs sont issus de 11 pays, à savoir : le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Gambie, la Guinée Bissau, Guinée, le Maroc, la Mauritanie, la RDC, SAO Tome Principe, le Sénégal et le Togo.

La cérémonie de lancement de la formation a été présidée par le ministre des Ressources animales et halieutique, Sidi Tiémoko Touré, par ailleurs, président en exercice de la Comhafat. Il avait à ses côtés, le Directeur général de l’Arstm, Colonel Karim Coulibaly, le Secrétaire exécutif de la Comhafat, Benabbou Abdelouahed.

Le ministre a souligné à l’occasion que la vitalité du secteur de la pêche est mise à mal dans les Etats de la Comhafat par le développement multiforme des activités de pêche illicite, non déclarée et non réglementée (pêche INN).

« La pêche INN demeure l’une des plus grandes menaces pour les écosystèmes marins en raison de sa capacité à entraver les efforts nationaux et régionaux de gestion durable des pêcheries et de conservation de la biodiversité marine », a-t-il soutenu.

Ajoutant que le recours aux observateurs embarqués comme moyen de suivi des activités de flottes de pêche et comme source de données utilisables à des fins scientifiques, est prévu par le droit international. L’Observateur embarqué étant toute personnes embarquée à bord d’un navire de pêche et chargée d’observer toutes les activités liées à la capture, aux engins de pêche, à la qualité et à la conservation des produits pêchés, au transport et à l’enregistrement dans le journal de bord. « Il doit travailler avec assiduité et professionnalisme, une fois à bord du navire, afin de ne pas nuire au bon fonctionnement du navire, à savoir ses activités de pêches et sa navigation".

Pour sa part, le secrétaire exécutif de la Comhafat, Benabbou Abdelouahed, a indiqué que cette formation devra donner aux auditeurs, les outils qui leur permettront d’assurer efficacement, des missions de collectes de données sur les ressources biologiques, sur les tendances, les méthodes et les techniques de pêche, les bateaux et les engins de pêche, qui sont des données indispensables pour toute politique de gestion et de conservation des ressources biologiques marines.

Dans le même sens, le Dg de l’Arstm, Col. Karim Coulibaly a indiqué, que cette formation s’inscrit dans le cadre général de la mission de la Comhafat, à savoir la gestion durable des ressources halieutiques.

Il a ajouté que la pêche INN, le long de la côte atlantique de l’Afrique, prend diverses formes. Notamment, l’utilisation d’engins de pêche non conformes, la pêche sans permis dans les eaux des pays voisins, les fausses déclarations des captures faites, les transbordements illégaux dans les eaux sous juridiction nationale et en haute mer, le non-respect des licences.

« Selon des estimations, l’Afrique de l’Ouest enregistre un des niveaux les plus élevés de pêche INN au monde », a-t-il signalé.

Le 16/11/21 à 20:19
modifié 16/11/21 à 20:19