Libye : Vers un retour des Kadhafi au pouvoir ?

Seif al-Islam, le fils de Mouammar Kadhafi. (DR)
Seif al-Islam, le fils de Mouammar Kadhafi. (DR)
Seif al-Islam, le fils de Mouammar Kadhafi. (DR)

Libye : Vers un retour des Kadhafi au pouvoir ?

Le 14/11/21 à 19:17
modifié 14/11/21 à 19:17
La candidature de l’un des fils de l’ancien Guide, Seif al-Islam, est dans toutes les conversations…
Va-ton assister à un retour des Kadhafi au cœur du jeu politique en Libye ? Wait and see ! Dans tous les cas, leur présence sur la scène politique a passé le stade des rumeurs pour devenir une réalité. Puisque Seif al-Islam, fils de l’ancien Raïs libyen, Mouammar Kadhafi, a officiellement présenté le 14 novembre sa candidature à l'élection présidentielle prévue en décembre, comme l’a indiqué à la chaîne officielle libyenne, al-Rasmiya, Abdel Hakim al-Chaab, vice-président de la Haute commission électorale (Hnec).

Pour confirmer sa volonté de briguer la magistrature suprême de son pays, le fils Kadhafi a choisi le bureau de la Hnec à Sebha dans sud, un fief de la tribu Qadhadhfa, dont est issu son père. Le choix de Sebha n’est également pas fortuit, d’autant plus que c'est en ce lieu que son géniteur lança dans les années 1970 la Jamahiriya, l’État des masses.

L’histoire va-t-elle se répéter ? D’aucuns seraient tentés de répondre par l’affirmative. Parce qu’aucun responsable libyen n’a pu faire retrouver la stabilité politique, économique et sociale dont Mouammar Kadhafi a doté son pays pendant les décennies qu’a duré son règne.

Seif al-Islam pourrait donc avoir toutes ses chances de renouer avec le pouvoir parce que des observateurs de la conjoncture libyenne pensent qu’il a certainement pour lui les avantages liés au carnet d’adresse de son père. Cela s’est vérifié lors de la chute du régime, lorsque les pays limitrophes, notamment le Niger ont apporté leur appui aux membres de la famille Kadhafi dont Seif al-Islam lui-même.

Le Kadhafi candidat pourrait reprendre le pouvoir d’Etat, également parce qu’il avait déjà une stature d’homme d’État, puisque l’on assisté à une sorte de transfert progressif du pouvoir entre son père et lui. L’on a vu Seif al-Islam conduire de nombreuses missions officielles où il a représenté le Raïs.

Mais c’est la cacophonie entre les pays occidentaux qui a suivi la chute du régime de Mouammar Kadhafi, les zones d’ombre qui entourent les circonstances de sa mort et le fameux procès de fonds libyens qui auraient servi à financer la campagne de l’ancien ¨Président français, Nicolas Sakozy, qui achèvent de donner plus de crédit à Seif al-Islam. Sans oublier le chaos qui s’est installé dans plusieurs zones de l’Afrique, notamment dans ses parties centrale et occidentale, lié à la déstabilisation de la Libye.


Le 14/11/21 à 19:17
modifié 14/11/21 à 19:17