Autonomisation : Des femmes de Bazré instruites sur l’éducation complète à la sexualité

Pour la ministre Myss Belmonde Dogo, il faut mettre l'accent sur la formation et l’alphabétisation des non scolarisées. (DR)
Pour la ministre Myss Belmonde Dogo, il faut mettre l'accent sur la formation et l’alphabétisation des non scolarisées. (DR)
Pour la ministre Myss Belmonde Dogo, il faut mettre l'accent sur la formation et l’alphabétisation des non scolarisées. (DR)

Autonomisation : Des femmes de Bazré instruites sur l’éducation complète à la sexualité

Le 08/11/21 à 19:26
modifié 08/11/21 à 19:26
Dans le cadre de la mise en œuvre d’une phase 2, les bénéficiaires du projet d’Autonomisation des Femmes et Dividende démographique au Sahel (Swedd), dans la localité de Bazré dans le département de Sinfra, ont été instruites sur les questions de compétences de vie, de santé sexuelle et reproductive et de scolarisation de la jeune fille. Cette session de formation s’est déroulée le 6 novembre 2021.

Ce sont des femmes et jeunes filles, âgées de 08 à 24 ans, qui ont reçu des formations sur les notions de planning familial, de santé reproductive et sexuelle, des violences basées sur le genre, de l’alphabétisation, de l’hygiène menstruelle et les grossesses précoces dans cette localité, du centre ouest de la Côte d’Ivoire.

Selon les responsables du projet Swedd Côte d’Ivoire, certains hommes s’opposent aux changements positifs de comportements des épouses. Ces derniers accueillent mal le fait que les femmes reçoivent des instructions sur le planning familial et l’utilisation des méthodes contraceptives.

Associer les hommes aux programmes de formations devrait permettre à tout le monde, hommes et femmes, d’éviter les tensions dans les différents ménages. Et dans les communautés, cela pourrait réduire la violence à l’égard des femmes, en aidant à préparer à la vie de couple.

Dena Ringold, Directrice régionale de la Banque mondiale pour le capital humain en Afrique, était à la tête de la délégation au nom de l’institution financière. (DR)
Dena Ringold, Directrice régionale de la Banque mondiale pour le capital humain en Afrique, était à la tête de la délégation au nom de l’institution financière. (DR)



Pour la ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, Myss Belmonde Dogo, il faut accentuer sur la formation et l’alphabétisation des non scolarisés et déscolarisés afin que tous les bénéficiaires aient une connaissance de base. C’est à juste titre qu’elle a salué cette initiative.

« L’activité génératrice de revenus est la finalité et non l’entame du projet Swedd. Il faudrait dans un premier temps accentuer sur la formation et l’alphabétisation des non scolarisés et déscolarisés afin que tous les bénéficiaires aient une connaissance de base et une confiance en eux. C’est en cela qu’ils pourront bénéficier d’un financement pour la réalisation d’une activité », a-t-elle déclaré.

Niantien Lou Boli Adélaïde a 24 ans et est mère de 3 enfants, par ailleurs bénéficiaire du projet Sweed, a exprimé sa satisfaction tout en relevant l’importance du planning familial. «Le module qui m’a le plus intéressé est celui de l’espacement des naissances. En mettant en pratique les enseignements, je pourrai mieux m’occuper de mes enfants et développer une activité génératrice de revenus afin d’être autonome » a-t-elle affirmé.

Au cours des échanges, plusieurs doléances ont été faites par les bénéficiaires sur le financement et le suivi des activités génératrices de revenus. Dena Ringold, Directrice Régionale de la Banque Mondiale pour le capital humain en Afrique, était à la tête de la délégation au nom de l’institution financière. Elle a affiché sa satisfaction en sortant de la visite de ces bénéficiaires dans le département de Sinfra.

La Directrice régionale a par ailleurs réaffirmé l’engagement de la Banque mondiale à accompagner le gouvernement ivoirien dans la lutte contre tous les maux de la société auxquelles les femmes sont confrontées. Notons que le Projet Swedd est financé par la Banque mondiale pour optimiser l’éducation et l’autonomisation de la jeune fille dans les pays du Sahel, depuis 2017.



Le 08/11/21 à 19:26
modifié 08/11/21 à 19:26