Abissa 2021 : Le festival a renoué avec sa vitalité d’antan

Le chef a effectué sa deuxième sortie sur la place publique, le samedi. (DR)
Le chef a effectué sa deuxième sortie sur la place publique, le samedi. (DR)
Le chef a effectué sa deuxième sortie sur la place publique, le samedi. (DR)

Abissa 2021 : Le festival a renoué avec sa vitalité d’antan

Le 08/11/21 à 00:04
modifié 08/11/21 à 00:04
Après quelques éditions plombées par le Covid-19 et des crises diverses, le festival Abissa a effectué un retour pleinement réussi cette année 2021.

La fête phare du peuple N’zima qui a débuté le 24 octobre a, en effet, réussi le pari de la qualité de l’organisation ainsi que celui de la mobilisation jusqu’à la clôture, le dimanche 7 novembre.

Lors de la deuxième sortie du roi, le samedi 6 novembre, le quartier France qui abrite les festivités a refusé du monde. Il fallait faire preuve de patience et de perspicacité pour se frayer un chemin jusqu’à la place publique qui accueillait un moment clé de l’Abissa.

Pas de danse exécutés au son de Edo-N’gbolé, le tam-tam parleur.(DR)
Pas de danse exécutés au son de Edo-N’gbolé, le tam-tam parleur.(DR)



Celle de la danse au son de Edo-N’gbolé, le tam tam parleur. Mais surtout l’instant attendu par tous, la critique sociale. Ce moment où les mécontentements enregistrés au cours de l’année sont publiquement exprimés en face du roi devenu le temps d’un rituel, un sujet ordinaire.

De nombreuses personnalités étaient aux premières loges de ce spectacle captivant. On peut citer entre autres la ministre du Plan et du Développement Nialé Kaba, le maire de Treichville Francois Amichia, ainsi que la ministre-gouverneure du District autonome des Lacs, Raymonde Goudou-Coffie et de nombreux diplomates.

« Cette année, la critique s’est surtout adressée aux conseillers du roi et aux chefs de communauté. Le peuple leur a demandé un peu d’humilité et de se montrer exemplaires », a expliqué Jean-Baptiste Amichia, le président du comité d’organisation du festival. Qui n’a pas caché sa satisfaction devant le succès rencontré par cette édition 2021.

La critique sociale, moment phare de la célébration de l'Abissa. (DR)
La critique sociale, moment phare de la célébration de l'Abissa. (DR)



« Chaque journée de cette fête a été marquée par de grandes manifestations. Ce fut une célébration inclusive et participative qui a fédéré aussi bien la jeunesse que les différentes forces vives du peuple N’zima. Mais au-delà de cet aspect, je me réjouis surtout de la qualité de la transmission culturelle qui s’est opérée en direction de la jeunesse », a-t-il expliqué.

Le festival s’est refermé hier dimanche. De nombreuses activités ont meublé cette ultime journée de célébration. La cérémonie de purification du roi a eu lieu dans la matinée. A la fin du rituel, le monarque s’est paré de vêtements blancs pour symboliser la nouvelle année et le nouveau départ pour le peuple N’zima.

Dans l’après-midi, la cérémonie des vœux de la population au roi s’est tenue sur la grande place du village.

Cette édition était placée sous le thème «l’Abissa, un creuset de valeur et d’espoir».



Le 08/11/21 à 00:04
modifié 08/11/21 à 00:04