Autosuffisance en riz : La Jica et la Côte d’Ivoire peaufinent le projet de promotion du riz local

Les acteurs sont en conclave pour permettre au pays d’être autosuffisant en riz à l’horizon 2030. (Photo : Hervé Adou)
Les acteurs sont en conclave pour permettre au pays d’être autosuffisant en riz à l’horizon 2030. (Photo : Hervé Adou)
Les acteurs sont en conclave pour permettre au pays d’être autosuffisant en riz à l’horizon 2030. (Photo : Hervé Adou)

Autosuffisance en riz : La Jica et la Côte d’Ivoire peaufinent le projet de promotion du riz local

Le 05/11/21 à 20:05
modifié 05/11/21 à 20:05
La Côte d’Ivoire fait partie des premiers pays importateurs de riz dans le monde. Une situation qui la rend fortement dépendante des pays producteurs de cette denrée très sollicitée par les populations.

Pour parer à cela d’ici à 2030, l’Agence de coopération japonaise (Jica) a bien voulu accompagner le ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture et du Développement rural dans la Production du riz local (Proril).

Après la première étape qui a consisté à la mise en place d’une plateforme d’interconnexion des acteurs de la chaîne de valeur, la diffusion des technologies en culture du riz, son usinage et la mise en place d’un mécanisme de facilitation de financement de la chaîne (2014-2020), les différents acteurs se sont retrouvés pour peaufiner la seconde phase du projet.

Ces derniers ont fait le 4 novembre, à l’hôtel Ivotel au Plateau, l’état des lieux dudit projet afin de dégager les perspectives pour sa réussite et procédé au lancement des activités du premier Comité conjoint de coordination de l’opération.

Pour Fujino Kojiro, Représentant résident de la Jica en Côte d’Ivoire, Proril 2 est un projet novateur pour la Côte d’Ivoire. Il permettra d’approfondir et de développer le soutien à travers divers domaines liés à la riziculture, en ajoutant la mécanisation pré et post-récolte.

La photo de famille après le conclave. (Photo : Hervé Adou)
La photo de famille après le conclave. (Photo : Hervé Adou)



Un dispositif qui vise, selon lui, à augmenter continuellement le volume des ventes de riz local ivoirien et, à terme, à industrialiser le secteur à travers la création de chaînes de valeur bancable.

« La Jica entend aussi offrir une coopération financière afin d’étendre la disponibilité du crédit agricole pour les paysans. Et également encourager l’implication des entreprises japonaises en Côte d’Ivoire en vue de promouvoir la mécanisation agricole », précise-t-il. Avant d’assurer que son organisme fera son possible pour atteindre les objectifs du projet et contribuer au développement du secteur.

Au nom du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Pr Koffi Adjoumani, directeur général des productions et de la sécurité alimentaire, a salué l’initiative japonaise parce que le riz est la denrée la plus consommée en Côte d’Ivoire.

Pour lui, Proril fait partie des projets novateurs qui vont relancer la filière riz. C’est pour cette raison que l’Etat lui accorde un intérêt particulier. Il a aussi salué sa spécificité dans la mesure où le projet met un accent particulier sur le riz local beaucoup prisé mais pas intensifié.

« Toutes les zones de production de riz seront majoritairement touchées par ce projet pour rendre la Côte d’Ivoire autosuffisante en riz », soutient-il.

André Kouakou Kouassi, directeur des organisations professionnelles agricoles, par ailleurs président du Comité conjoint de coordination, a, quant à lui, indiqué que le projet permettra à la Côte d’Ivoire qui importe plus de la moitié de sa consommation, à être autonome et aussi à améliorer ses conditions de production ainsi que celle des producteurs.

Il faut rappeler que la consommation annuelle de la Côte d’Ivoire en riz tourne autour de 2,8 millions de tonnes dont 50% importés.



Le 05/11/21 à 20:05
modifié 05/11/21 à 20:05