L’ambassadeur Georges Ouégnin (87 ans) a été habillé et élevé, jeudi, au grade de ceinture noire 7e dan kukkiwon par le grand Me Kim Young Tae, le Coréen qui a envoyé le taekwondo en Côte d’Ivoire. C’est un fait rare en Côte d’Ivoire.

Premier directeur de protocole d’État, il était connu au basket-ball pour avoir été le premier président de la Fédération en Côte d’Ivoire. On le connaît également au tennis parce qu’il a été membre de la première équipe dirigeante de la Fédération ivoirienne de tennis (Fit), mais son penchant pour les arts martiaux, singulièrement le taekwondo, était plutôt caché.

C’est que Me Ouégnin n’a certes jamais été maître de salle, mais il a été, jusqu’à un certain moment, un taekwondo-in pratiquant et un bienfaiteur. « Quand Me Kim est arrivé en Côte d’Ivoire, l’ambassadeur Ouégnin lui avait demandé de lui donner des cours de taekwondo. Il a exigé d’avoir une séance d’entraînement tous les jours à 6h, avant d’aller au bureau. Il y a 52 ans de cela. Le grand Me Kim l’a fait pendant plusieurs années. De là est née une grande amitié qui a ouvert des portes au Coréen, tant en Côte d’Ivoire qu’ailleurs », confie Me Bamba Cheick Daniel qui accompagnait Me Kim dans sa visite de remerciement et de reconnaissance, en marge de la fête du nouveau temple du taekwondo ivoirien érigé sur le boulevard des Martyrs. Poursuivant ses révélations sur l’amitié entre les deux hommes, Me Bamba Cheick Daniel a indiqué que ce sont eux qui avaient aidé la première équipe nationale universitaire de Côte d’Ivoire à participer au championnat du monde universitaire.

Le dobok assorti de la ceinture noire 7e dan kukkiwon n’est donc pas usurpé.