Ouverture Cgeci Academy 2021 : Jean-Marie Ackah invite ses pairs à la lucidité

Jean-Marie Ackah, président de la Cgeci. (DR)
Jean-Marie Ackah, président de la Cgeci. (DR)
Jean-Marie Ackah, président de la Cgeci. (DR)

Ouverture Cgeci Academy 2021 : Jean-Marie Ackah invite ses pairs à la lucidité

Le 29/10/21 à 10:21
modifié 29/10/21 à 10:21
Comment bâtir des entreprises résilientes à même de favoriser un rebond robuste des économies africaines après chaque crise, comme ce fut le cas de la crise sanitaire de la Covid-19 ? C’est la question centrale de cette édition de la Cgeci Academy ouverte, le jeudi 28 octobre, au Palais des congrès du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, en présence du Premier ministre Patrick Achi.

Afin de répondre avec pertinence à cette interrogation, avec toute la rigueur scientifique nécessaire, plus de 100 intervenants venus de 15 pays ont été mobilisés et interviendront à la fois en présentiel et par visioconférence.

Souhaitant la bienvenue à ses hôtes, Jean-Marie Ackah, le président de la Cgeci (le Patronat ivoirien Ndlr), en a profité, sans anticiper sur les débats, pour partager des observations sur les réalités nouvelles du monde et de l’environnement des affaires. Des remarques qui, à l’en croire, sont utiles pour bien se projeter dans l’avenir.

Première observation : nous sommes désormais dans un monde de crises où plus rien ne sera comme avant. « La crise sanitaire n’est pas achevée et déjà d’autres crises nous attendent, qu’il s’agisse des effets dominos de la Covid-19, de l’impact du réchauffement climatique, des conflits politiques et sociaux, de la dégradation de l’environnement sécuritaire et institutionnel de notre région ouest-africaine, etc. ».

Deuxième observation : la nécessité de toujours anticiper les crises. « Nous ne devons pas rester dans une posture d’attente de la crise pour ensuite essayer de réagir. Nous devons anticiper ».

Troisième observation enfin : l’obligation de développer des entreprises résilientes, de nouvelle génération, « en prenant résolument le virage du numérique, en transformant nos modèles d’affaires et nos activités, mais aussi en développant de nouveaux produits et des chaînes d’approvisionnement adaptées à un monde de plus en plus complexe ».

En dépit des observations qui s’apparentaient à des consignes claires à ses pairs, Jean-Marie Ackah sait que le maintien d’un secteur privé fort est le résultat d’un bon partenariat public-privé. C’est un classique en Côte d’Ivoire, chaque fois que les acteurs publics et privés se rencontrent. « Nous formulons le vœu que le dialogue public-privé qui est si cher au gouvernement continue d’être amélioré et que s’accélère la mise en œuvre des résolutions et décisions arrêtées de commun accord », a-t-il appelé.

Le patron des patrons ivoiriens s’est voulu beaucoup plus précis dans ses attentes vis-à-vis du gouvernement: « Toutes les mutations au sein des entreprises induites par la Covid-19 n’auront de succès véritable que si elles sont accompagnées par les pouvoirs publics dont l’effort le plus noble sera d’abord de garantir la sécurité et la stabilité de nos différents espaces ». Et de conclure par cet appel : « Nous lançons, dans ce sens, un appel aux partenaires internationaux afin qu’ils contribuent plus fortement aux côtés de la Cedeao et de nos États à la lutte contre l’insécurité et le terrorisme qui se répandent en Afrique de l’Ouest notamment ».

En définitive, le thème de la présente édition de la Cgeci Academy permettra aux participants de débattre des ajustements ou des réorientations à opérer pour adapter les business model des entreprises africaines aux nouveaux paradigmes ayant émergé avec la pandémie de la Covid-19.

Mais aussi d’aborder d’autres crises comme la crise énergétique qui a touché les industriels en Côte d’Ivoire pendant environ trois mois, les crises sécuritaires, politiques et environnementales.


Le 29/10/21 à 10:21
modifié 29/10/21 à 10:21