Économie circulaire: Beugré Mambé veut de l’or dur à la place des ordures

Économie circulaire: Beugré Mambé veut de l’or dur à la place des ordures

Le 27/10/21 à 00:55
modifié 27/10/21 à 00:55
Les assises de l’économie circulaire ouvertes, hier, s'achèvent aujourd'hui 27 octobre, à l’hôtel du district au Plateau. Elles s’inscrivent dans le cadre de l’élaboration de la stratégie territoriale de l’économie circulaire d’Abidjan et celui de la coopération entre le district autonome d’Abidjan et la région Île-de-France.

"Il s’agit de promouvoir une économie juste, durable en vue de limiter le gaspillage tout en luttant contre la pollution", a indiqué d’entrée Mme Sophie Dechiens, représentante de la présidente de la région île-de-France.

La tenue de ces assises "consacre l’intérêt des autorités ivoiriennes à ce segment important, porteur de perspectives nouvelles de l’économie ivoirienne (...). L’économie circulaire est un condensé de potentialités peu exploitées dans les pays africains ", a indiqué le ministre Beugré Mambé, gouverneur du district autonome d’Abidjan. "En Côte d’Ivoire, près de 51% de la population est devenue urbaine avec environ une production de 4.000.000 de tonnes de déchets produits par an dans les villes ivoiriennes. Cela représente pour Abidjan, près de 2.000.000 de tonnes de déchets par an", a-t-il ajouté avant de révéler les milliers d'emplois que ces déchets pouvaient offrir aux populations. "Dans une étude menée par l’Agence française de la maîtrise de l’énergie, 10.000.000 tonnes de déchets génèrent plus de 250 emplois. Mais bien plus encore, si on intègre toute la filière de traitement, c’est que pour le seul district autonome d’Abidjan, l’économie circulaire peut nous permettre d’offrir près de 45.000 à 50.000 emplois aux jeunes et aux femmes ", a révélé le ministre-gouverneur.

Rejoignant Robert Guéi, coordinateur sous-régional pour l'Afrique de l'ouest à la Fao (Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) qui avait plaidé pour des villes africaines vertes lors de sa prise de parole, Beugré Mambé a confié avoir négocié avec la Fao une aide pour tous les districts autonomes afin d’élaborer les stratégies qui conduiraient aux appuis budgétaires des bailleurs de fonds. Ce, en conformité avec la vision du Président de la République, Alassane Ouattara, et du Premier ministre, Patrick Achi, mise en œuvre par le ministre de l’Économie et des Finances. "Ce n’est plus seulement le district autonome d’Abidjan qui sera votre interlocuteur, mais vous aurez 14 interlocuteurs pour l’économie circulaire et avec les villes majeures dans ces districts, nous sommes persuadés d’atteindre très rapidement une cinquantaine de villes afin de dépasser les autres pays africains... Nous visons à mettre en évidence les sept piliers de l’économie circulaire que sont l’approvisionnement durable, l’écoconception, l’écologie industrielle et territoriale, l’économie de la fonctionnalité, la consommation responsable, l’allongement de la durée d’usage et le recyclage. Quand on a bien compris l’économie circulaire, les ordures deviennent de l’or dur ", a-t-il déclaré.

Le ministre de l'Intérieur et la Sécurité, Vagondo Diomandé, a encouragé les acteurs de ces assises en les assurant de tout son soutien et de son engagement à leurs côtés.

Le ministre de l’Économie et des Finances, Adama Coulibaly, a, au nom du Premier ministre, déclaré ouverte cette première édition des assises de l’Économie circulaire d’Abidjan.
L'économie circulaire vise à changer de paradigme par rapport à l'économie dite linéaire, en limitant le gaspillage des ressources et l'impact environnemental, et en augmentant l'efficacité à tous les stades de l'économie des produits. L'économie circulaire cible la gestion sobre et efficace des ressources.
Sabine Kouakou


Le 27/10/21 à 00:55
modifié 27/10/21 à 00:55