Lutte contre les avortements à haut risque: L’Organisation pour le dialogue pour l’avortement sécurisé lance ses activités

L’AGnDR entend créer un cadre de concertation constructive autour de la problématique des droits en santé sexuelle et reproductive. (Dr)
L’AGnDR entend créer un cadre de concertation constructive autour de la problématique des droits en santé sexuelle et reproductive. (Dr)
L’AGnDR entend créer un cadre de concertation constructive autour de la problématique des droits en santé sexuelle et reproductive. (Dr)

Lutte contre les avortements à haut risque: L’Organisation pour le dialogue pour l’avortement sécurisé lance ses activités

Le mardi 28 septembre 2021, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de l’avortement sécurisé en Côte d’Ivoire, l’hôtel Ivotel d’Abidjan-Plateau a abrité le lancement officiel des activités de l’Organisation pour le dialogue pour l’avortement sécurisé (Odas) en Côte d’Ivoire.

Une initiative de l’Action contre les grossesses non-désirées et à risque (AGnDR), en partenariat avec l’Ipas Afrique Francophone, Engender Health et Pathfinder International, autour du thème : « Rompre le silence sur les avortements non sécurisé en Côte d’Ivoire ».

Dans son allocution, Ramatou Diéro, représentante de la présidente de l’AGnDR, a été claire : « Selon la dernière enquête Pma 2020 réalisée courant 2018, 18% de la mortalité maternelle sont liés aux avortements non sécurisés en Côte d’Ivoire ».

Pour elle, face à ce tableau peu reluisant pour l’image du pays, l’AGnDR, à travers ce dialogue, entend créer un cadre de concertation autour de la problématique des droits en santé sexuelle et reproductive.

Ainsi, pour les trois premières années d’existence, l’Odas, selon Ramatou Diéro, prévoit, entre autres, d’organiser des réunions régionales de dialogue autour de l'avortement sécurisé qui rassemblent les membres et les alliés de l'Odas pour un apprentissage partagé.

Il sera aussi question de développer une plateforme de partenariats pour l'avortement sécurisé afin de suivre les progrès réalisés au niveau des pays sur les indicateurs et de faciliter le soutien technique entre les membres d'Odas. De soutenir les membres du réseau pour qu'ils participent à des événements régionaux et internationaux clés afin de créer un élan autour du mouvement de l'Afrique francophone pour l’avortement sécurisé.

Dr Sosthène Dogrou, directeur de l’Ipas Afrique Francophone, en a profité pour faire un plaidoyer pour qu’en Côte d’Ivoire où « la prévalence contraceptive se situe seulement qu’à 20% », ce retard puisse être rattrapé et favoriser l’avortement sécurisé pour éviter les complications liées aux post-avortements non sécurisés.

Aussi, le Dr Mosso Rosine de l’Ecole nationale supérieure de statistique et d'économie (Ensea) qui est intervenue sur le thème : « Incidence et sécurité de l’avortement en Côte d’Ivoire : Résultats d’une enquête de population » a démontré que six avortements sur dix sont à risques, impliquant des méthodes non recommandées et des sources non cliniques.

Les femmes défavorisées en situation de pauvreté, sans études formelles et vivant en milieu rural, sont plus susceptibles d’avoir recours à un avortement à risques. Force est de constater que cette décision est motivée par le coût plutôt que par le niveau de sécurité.

JOCELYN N’DA (Stagiaire)