L’Éditorial d'Amédée Assi : La souveraineté au peuple !

Une vue de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire. (Photo : DR)
Une vue de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire. (Photo : DR)
Une vue de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire. (Photo : DR)

L’Éditorial d'Amédée Assi : La souveraineté au peuple !

Le 27/09/21 à 13:19
modifié 27/09/21 à 13:19
Que penser du débat qui anime actuellement le microcosme politique ivoirien relativement à la réinstauration d’une limite d’âge à 75 ans pour le candidat à la Présidence de la République ?

Des juristes, des praticiens du droit, des hommes politiques et quelques béotiens se sont succédé pour donner leurs opinions, leurs points de vue. Il serait donc prétentieux de ma part de vouloir clore le débat, de trancher définitivement à travers ces lignes.

Je m’attacherai donc tout au plus à marquer mon étonnement devant la vacuité des propos de certains intervenants, qui ont choisi de faire de la surenchère ou de tromper la religion des Ivoiriens. En déformant sciemment la vérité.

Il est en effet bon de savoir que la modification pour la réinstauration d’une limite d’âge pour briguer la magistrature suprême, si elle doit intervenir, ne sera pas le fait du prince. Elle ne proviendra pas non plus des travaux d’un comité ad hoc que le gouvernement aura mis en place.

La Constitution ivoirienne, en son article 177, est très claire sur la question : si l’initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au Président de la République et aux membres du Parlement, pour être pris en considération, le projet ou la proposition de révision doit d’abord être voté à la majorité absolue des membres du Congrès (Assemblée nationale et Sénat).

Et ce même article va encore plus loin et dispose ensuite que si ledit texte voté n’est pas soumis aux Ivoiriens par référendum par le Président de la République, il ne peut être adopté que s’il réunit la majorité des deux tiers des membres du Congrès effectivement en fonction.

Affirmer donc que ce n’est pas à la loi d’exclure des personnalités qui ont eu, tour à tour, les suffrages des Ivoiriens n’est que verbiage livresque et littéraire. Puisqu’en effet, il reviendra au peuple souverain, à lui seul, directement par voie référendaire ou à travers une majorité qualifiée de ses élus (députés et sénateurs) d’accepter ou non cette modification.

Et c’est justement ce que disent les articles 50 et 51 de la Constitution selon lesquels la souveraineté appartient au peuple qui l’exerce par la voie du référendum et par ses représentants élus.

Lors de la prochaine rentrée parlementaire, en avril 2022, des députés seront donc fondés à soumettre au vote de leurs collègues une proposition de loi relative à la modification des conditions d’éligibilité à la Présidence de la République avec limitation de l’âge à 75 ans.

Et le texte final portant révision constitutionnelle, approuvé par référendum ou par voie parlementaire, ne sera promulgué par le Président de la République et publié au journal officiel que s’il a obéi aux conditions rigoureuses prévues par la Constitution. C’est cela le charme de la démocratie où la souveraineté populaire repose sur le peuple. Et dans le cas d’espèce, ce sont les Ivoiriennes et les Ivoiriens qui auront décidé.

Pour l’heure, en attendant cette échéance, tous nous devons nous consacrer à l’essentiel : le développement du pays dans la cohésion et la paix. C’est à cela que s’attache le Président Alassane Ouattara depuis que le peuple, dans sa grande majorité, lui a confié la magistrature suprême en octobre dernier, pour un premier mandat dans la troisième République.

Après avoir pris des actes forts de décrispation et de réconciliation tous azimuts, le Chef de l’État s’emploie à poursuivre la construction harmonieuse de la Côte d’Ivoire. Il faut parcourir les communiqués des conseils des ministres et les nombreuses actions que posent le gouvernement pour s’en convaincre.

Ces dernières semaines par exemple, après avoir procédé au lancement des travaux de réhabilitation de la Côtière, le Premier ministre Patrick Achi a échangé, à San Pedro, avec les opérateurs locaux sur la vision du gouvernement et les modalités de collaboration avec le secteur privé, pour que la Côte d’Ivoire maintienne sa dynamique de croissance économique. San Pedro, on le sait, est le deuxième poumon économique de notre pays.

Vendredi, à Bouaké, le chef du gouvernement a présidé la cérémonie de mise en circulation de 60 autobus de la Sotra qui vont desservir la capitale de la région de Gbêkê, en attendant d’en faire de même, dans les prochains mois, pour plusieurs villes de l’intérieur du pays.

En matière de transport urbain, c’est bien une petite révolution qui a cours conformément à la vision du Président de la République à travers le slogan « Une Côte d’Ivoire solidaire ». Oui! Une Côte d’Ivoire où le développement est inclusif et où les fruits de la croissance sont partagés à tous.


Le 27/09/21 à 13:19
modifié 27/09/21 à 13:19