Basket-ball : Zouzoua, teigneux et adroit comme un singe

Nisré en extension, une des armes fatales des Éléphants de Côte d'Ivoire. (DR)
Nisré en extension, une des armes fatales des Éléphants de Côte d'Ivoire. (DR)
Nisré en extension, une des armes fatales des Éléphants de Côte d'Ivoire. (DR)

Basket-ball : Zouzoua, teigneux et adroit comme un singe

Le 10/09/21 à 14:49
modifié 10/09/21 à 14:49
Il est venu de nulle part. Un matin, nous l’avons découvert au siège de la Fédération ivoirienne de basket-ball. Nisré Mimi Zouzoua est né de père ivoirien, mais il ne savait rien de ce pays. Il ne parle même pas la langue française, à plus forte raison celle parlée par ses grands-parents de Gagnoa. Mais ce garçon, réservé et calme, a un cœur gros comme celui d’un...éléphant.

A l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny, la foule venue accueillir l’équipe nationale qui venait de terminer vice-championne d’Afrique, l’a porté en triomphe en reprenant une chanson de Magic System sur son nom (Zouzoua). Ce n’est pas pour rien qu’il est devenu le chouchou des Ivoiriens.

Avec sa taille 1,87m, ce n’est pas forcément le genre de joueur qui fait courir les formateurs et autres techniciens de basket-ball. Cependant, Nisré Zouzoua a quelque chose de spécial. Il est adroit comme singe. Et cela fait de lui un joueur indispensable au groupe. « Ce que je fais n’est pas sorcier. Tout le monde peut le faire. Il suffit de travailler son adresse », répond le joueur, qui avoue qu’il joue au basket-ball depuis son jeune âge.

Quand le match est coincé pour les Ivoiriens, c’est cet Éléphant qui barrit pour faire le nettoyage. Même les yeux fermés, en mouvement ou arrêté, Zouzoua est capable de trouver le cerceau adverse. Ça n’a pas marché en finale contre la Tunisie, parce que les Aigles de Carthage, l’ayant étudié, ont basé leur stratégie sur lui.

Zouzoua pouvait à peine toucher et manipuler la balle, tellement l’adversaire l’accablait. Il n’est d’ailleurs pas le seul, Costello et autres étaient bouclés. « Ça été une finale difficile. On a essayé de bousculer l’équipe de Tunisie. Mais elle est restée solide. En regardant le score, je peux dire que nous n’avons pas démérité. Cela dit, ce n’est pas pour être deuxième que nous sommes venus jusqu’à Kigali, c’était pour remporter le tournoi. Mais ce n’est que partie remise », estime Nisré Mimi Zouzoua, qui promet de travailler davantage et revenir plus fort avec les Éléphants.

« C’est formidable ce que nous avons vécu une fois au pays. Ce beau monde venu nous accueillir, on lisait la joie sur leur visage. Personnellement, je ne savais pas qu’on avait réussi à créer tant de bonheur autour de nous. Merci à tous pour cette marque d’attention. Le meilleur est à venir et cela commence par les éliminatoires de la Coupe du monde. Je suis convaincu que si nous restons mobilisés, avec un peu plus de moyens, nous pourrons faire des merveilles », a-t-il indiqué.


Le 10/09/21 à 14:49
modifié 10/09/21 à 14:49