Afrobasket 2021: Comment les Éléphants ont séduit Kigali

L'équipe nationale a terminé sur la deuxième marche du podium à Kigali. (Dr)
L'équipe nationale a terminé sur la deuxième marche du podium à Kigali. (Dr)
L'équipe nationale a terminé sur la deuxième marche du podium à Kigali. (Dr)

Afrobasket 2021: Comment les Éléphants ont séduit Kigali

Le 06/09/21 à 17:36
modifié 06/09/21 à 17:36
Après l’ultime bataille perdue (75-78) dimanche soir, face aux Aigles de Carthage de la Tunisie, les Éléphants de Côte d’Ivoire quittent Kigali, ce mardi. Les destinations sont diverses. C’est après une longue escale (3h) à l’aéroport international d’Addis-Abeba (Éthiopie) que le groupe d’Abidjan atterrira à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny.

Partis sur la pointe des pieds, les Éléphants reviennent au bercail comme des héros. Cette équipe de Côte d'Ivoire qui a brillé de mille feux à Kigali en a vu des vertes et des pas mûres.

Il y a quatre ans, en Tunisie, lors de l'édition précédente de l'Afrobasket (2017), les Éléphants n’avaient remporté aucun match durant le tournoi.

Cette année, les revoilà avec un nouveau visage, un effectif soudé et une certaine maturité. Pourtant, pratiquement rien n’a changé ; seulement un nouvel environnement et une nouvelle vision portée par un nouveau président à la tête de la Fédération, Mahama Coulibaly. Sinon, c'est la continuité. Lezkano est toujours sur le banc.

Ce que l’équipe de basket-ball a réalisé à Kigali est incommensurable. Et pourtant, elle était dans le groupe C. Un groupe qualifié de groupe de la mort parce qu’il était constitué du Mali avec ses jeunes champions du monde, mais surtout de l'équipe du Nigeria et de celle du Kenya dirigée par une dame, la première de l’histoire de la compétition.

Liz Mills (une Australienne), honorée en marge de la finale par Fiba Afrique, avait battu l’Angola lors des éliminatoires.

De outsiders à favoris

C’est donc en solides outsiders que les Ivoiriens ont abordé le tournoi de Kigali. Sans grands moyens à côté de leurs homologues du Sénégal, du Nigeria, de la Tunisie, de l’Égypte, du Mali et même de la Guinée. Mais les Éléphants ont fermé les yeux sur ce que les autres ont et qu'ils n’ont pas.

Comme des orphelins, ils se sont concentrés sur leur objectif qui était d’aller le plus loin possible dans la compétition et de faire honneur au drapeau ivoirien. « Notre objectif dans ce tournoi, c’était de chercher à gagner match après match. C’est ce que le coach nous répétait. Le reste n’était pas notre affaire », explique Stéphane Konaté, le capitaine de l’équipe.

La stratégie a payé puisque les Éléphants sont montés en puissance au fil des rencontres. Grâce à un excellent Matthew Costello, mais aussi à des garçons comme Souleyman Diabaté, le meneur de jeu qui n’hésitait pas à prendre ses responsabilités pour faire la différence.

Il y avait également Edi Guy Landry, intraitable au rebond, Nisré Zouzoua, Vafessa Fofana, Bali Coulibaly et Cédric Bah costaud en défense également. Bref, les Éléphants ont présenté à la face de l’Afrique un basket-ball plaisant, engagé et solidaire. Le jeu que tout supporter aimerait voir.

Naturellement, cela leur a attiré la sympathie du public de Kigali Arena qui ne cachait plus son souhait de les voir soulever le trophée de la 30e édition de l'Afrobasket.

Cinq victoires sur six

Les Éléphants ont, d’abord, pris le dessus sur les Morans du Kenya (88-70). Ils ont ensuite obtenu une brillante victoire sur les Aigles du Mali (90-67), puis ont étalé les D-Tigers du Nigeria (77-68) pour s’accaparer la tête du groupe C. Avant d’accéder aux quarts de finale où les attendait la Guinée qui ne leur a pas longtemps résisté (98-50).

En demi-finale, face au Sénégal, personne ne voulait mettre la main au feu pour eux. Tout le monde, y compris des observateurs parmi les plus avertis, avait déjà annoncé une finale Tunisie-Sénégal. Toutefois, le Lion sénégalais si craint tomba de haut (65-75). Laissant la voie libre aux Pachydermes ivoiriens pour l’apothéose de l’Afrobasket 2021 avec l’Aigle de Carthage tunisien.

Une belle finale qui aura encore prouvé que la Côte d’Ivoire est une terre de basket-ball qui a besoin d’être mise en valeur. C’est ce que font d’ailleurs le Rwanda, le Sénégal, la Tunisie, etc., pourquoi pas la Côte d’Ivoire ?

De notre Envoyé spécial à Kigali (Rwanda)


Le 06/09/21 à 17:36
modifié 06/09/21 à 17:36