Église Méthodiste Unie: Les femmes invitées à s’engager dans l’union pour la bonne marche de l’église
Durant les festivités du soixantenaire, qui ont démarré le 15 novembre 2020, l’accent a été mis sur la mobilisation de ressources matérielles et financières pour la construction de la Maison méthodiste de la femme. Notamment avec un dîner gala de mobilisation de ressources le 30 juillet dernier, à l’université méthodiste de Côte d’Ivoire. Marcelline Beda a aussi annoncé l’acquisition de l’arrêté de construction définitif, l’Acd, au titre des dispositions pour la construction de la maison du soixantenaire. Elle a profité de l’occasion pour remercier la ministre de la Culture et de l’Industrie des Arts et du Spectacle Harlette Badou (représentée par la directrice du Musée des civilisations, Sylvie Memel Kassi).
Des femmes de valeur
Pr Louis Aboua, président national des laïcs de l’Église méthodiste Unies, a profité de ce culte de clôture pour saluer avec déférence le travail réalisé par les pionnières. Elles étaient selon lui des femmes de valeurs, servantes de Dieu engagées auprès de leurs époux sous la direction de Sabine Nandjui. Elles ont posé les jalons d’une association de femmes méthodistes de Côte d’Ivoire avec des objectifs précis. Notamment accompagner leur époux dans l’exercice de leur ministère pastoral, ou de serviteur de Dieu laïc. Mais également exercer la communion fraternelle, aider les jeunes filles à s’approprier et intégrer les nobles valeurs sociétale. Le professeur Aboua a par ailleurs souligné que l’investissement dans l’autonomisation spirituelle et socio-économique de la femme semble être la voie la plus sûre vers l’éradication de la pauvreté ; et une croissance économique inclusive comme l’indique le chapitre 31 du livre des proverbes, du verset 10 au verset 31. « Une femme de valeur, qui la trouvera ? Elle a bien plus de prix que le corail... ». Pour lui, les femmes apportent une contribution énorme à la vie sociétale en communiquant les valeurs spirituelles, éthiques, intellectuelles, et professionnelles au sein des services étatiques, des entreprises, des exploitations agricoles et minières, en qualité d’entrepreneures ou d’employés, ou par leur travail non rémunéré à la maison, où elles s’occupent de leur famille. Le responsable des laïcs a cependant déploré le fait que malgré les efforts consentis, la majorité des femmes est encore lésée dans la société. « Particulièrement de nos jours, où l’on parle de mondialisation». Car estime-t-il, nombreuses sont celles qui, par leurs conditions sociales, n’ont pas accès à tous les services disponibles, notamment au crédit bancaire.
Trois projets porteurs
Louis Aboua a par ailleurs rappelé que le Bishop Benjamin Boni a dédié l’année 2014 à la femme. Cette année aussi été une rampe de remobilisation des femmes pour la réalisation de projets générateurs de revenus. Il a également fait savoir que dans le cadre de sa
vision missionnaire, l’Église a initié trois projets porteurs, intitulés: évangéliser par les œuvres. Il s’agit notamment du projet « attiéké » mis en œuvre par l’Ong réservoir de Siloé et financé par l’agence général des ministères Globaux de l’Église méthodiste Unie mondiale. Ce projet a permis aux femmes de se constituer en coopérative pour cultiver le manioc, qui est ensuite convoyé et transformé en attiékè dans l’unité agroindustrielle d’Attinguié. Le second projet dénommé 200kits s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du thème : « l’Eglise face à la condition sociale et aux problèmes d’héritage des veuves et des orphelins ». Financé également par le même organisme, il va permettre aux bénéficiaires de réaliser des projets générateurs de revenus. Le troisième projet est la Maison méthodiste de la femme pour laquelle, une collecte spéciale a été faite. .