Lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture: Les inspecteurs et médecin-inspecteurs en conclave pour élaborer une meilleure stratégie

La photo de famille des inspecteurs et médecins-inspecteurs du travail pour immortaliser le premier jour de l'atelier. (Mélèdje Tresore)
La photo de famille des inspecteurs et médecins-inspecteurs du travail pour immortaliser le premier jour de l'atelier. (Mélèdje Tresore)
La photo de famille des inspecteurs et médecins-inspecteurs du travail pour immortaliser le premier jour de l'atelier. (Mélèdje Tresore)

Lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture: Les inspecteurs et médecin-inspecteurs en conclave pour élaborer une meilleure stratégie

Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action national de lutte contre la traite, l’exploitation et les pires formes du travail des enfants en Côte d’Ivoire (Pan 2019-2021), le Bureau international du travail (Bit) et le ministère de l’Emploi et de la Protection sociale organisent un atelier de renforcement de capacités, du 21 au 23 juillet 2021, à Grand-Bassam.

Cet atelier qui réunit des inspecteurs et médecin-inspecteurs du travail, vise l’élaboration d’une stratégie de l’inspection du travail dans les zones productrices de cacao.

Les résultats de ces travaux devront les aider à intervenir plus efficacement dans l’économie informelle, particulièrement dans l’agriculture en faisant appliquer la législation et la réglementation en matière de travail, y compris en matière de travail des enfants.

Souhaitant de fructueux travaux aux participants, Sophie De Coninck, représentante du Directeur pays de l’Organisation internationale du travail (Oit), a rappelé les chiffres en Afrique et dans le monde concernant la traite des enfants. A l’en croire, sur les dernières estimations mondiales de l’Unicef et de l’Oit en 2020, il y avait 92 millions d’enfants dans les travaux à abolir.

Une vue des participants au séminaire à Grand-Bassam. (Mélèdje Tresore)
Une vue des participants au séminaire à Grand-Bassam. (Mélèdje Tresore)



Aussi 41 millions d’entre eux sont dans les travaux dangereux qui nuisent à leur santé et à leur moralité. « Plus de 20% des enfants en Afrique sont astreints au travail des enfants. C’est préoccupant au regard de ce que l’on observe dans le reste du monde », a-t-elle déclaré avec regret.

Représentant Me Adama Kamara, ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Bagaté Bolou a dit pouvoir compter sur l’implication et l’abnégation des inspecteurs afin de disposer, à la fin des travaux, d’une planification stratégique et permanente de l’intervention pilote de l’inspection du travail dans le secteur du cacao.

Quant à Amani Konan, intervenant au nom du Secrétaire exécutif du Comité national de surveillance des actions contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants, il s’est félicité des actions vigoureuses de la justice ivoirienne contre le travail des enfants, notamment dans la cacaoculture.

Cet atelier est co-financé par le gouvernement des Pays-Bas dans le cadre du projet « Accélérer l’action pour l’élimination du travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement en Afrique » (Accel Africa) et l’Union européenne à travers le projet Trade For Decent Work dont l’objectif est d’améliorer l'application des conventions fondamentales de l'Oit et le respect des obligations de rapport aux organes de contrôle de l’Oit.

Ce séminaire est la continuité d’un atelier qui s’est tenu, du 20 au 22 janvier 2021 et qui a permis de renforcer les capacités des inspecteurs et médecins-inspecteurs du travail sur les concepts de base du travail des enfants et de faire des recommandations générales pour une planification stratégique.

Mélèdje Tresore