Espionnage/Le logiciel israélien Pégasus : Les explications du gouvernement israélien attendues

Pegasus, un logiciel israélien utilisé pour espionner
Pegasus, un logiciel israélien utilisé pour espionner
Pegasus, un logiciel israélien utilisé pour espionner

Espionnage/Le logiciel israélien Pégasus : Les explications du gouvernement israélien attendues

Le 19/07/21 à 19:31
modifié 19/07/21 à 19:31
Le Premier ministre israélien devra donner des assurances à ces partenaires quant à la sécurité des médias et des activistes à travers le monde.
Avec l’affaire d’espionnage impliquant le logiciel israélien Pegasus, le nouveau Premier ministre de l’État hébreu, Naftali Benett, fait certainement face à l’un de ses premiers grands dossiers. Même si l’entreprise Nso, détentrice du logiciel incriminé, tente de blanchir le Cabinet israélien, la correspondante de France 24 dans le pays indique que la vente d’une telle technologie classée parmi « les armes de guerre » ne saurait être vendue sans l’aval du gouvernement, à travers le ministère de la Défense.

La pression va se faire plus grande sur Naftali Banett, d’autant plus que le logiciel aurait contribué à l’assassinat du journaliste saoudien, Jamal Ghashoggi au consulat de son pays à Istanbul en 2018. En plus de la menace que le logiciel fait planer sur les medias et activistes dans le monde, le gouvernement israélien devra certainement fournir des explications à certains de ses partenaires sur la nature et l’étendue de ses relations avec le Royaume des Saouds face à l’Iran, dans un contexte global d’apaisement entre les États-Unis et le régime des Mollah.

Le ton a été donné ce lundi à Prague, par la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, qui a jugé l’affaire de « complètement inacceptable » si elle est avérée.

Les clients devront s’expliquer aussi...

À l’instar de plusieurs autres gouvernements, celui du Maroc est soupçonné par des médias notamment français d’avoir fait usage du logiciel pour les espionner, même s’ils rejettent tous les accusations d’espionnage des journalistes. « Sans attendre la réaction diplomatique française, au moins deux médias français, le site d'information Mediapart et l'hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné, ont annoncé lundi qu'ils allaient déposer des plaintes à Paris, après des informations indiquant que les téléphones de certains de leurs journalistes ont été espionnés par le Maroc », a fait savoir France 24. Mais au dire de l’avocat Luc-Marie Augagneur, spécialiste du droit en matière de NTIC, contacté par France 24, « Ce ne sera pas simple pour le juge d’instruction, qui sera obligé de déclencher des mesures de coopération judiciaire avec les pays concernés. On touche ici à des sujets liés à la raison d’État, donc difficile d’imaginer Israël et encore moins des pays comme le Maroc coopérer pleinement à l’enquête ».

Pour rappel, le travail mené par les 17 médias, dont les quotidiens français Le Monde, britannique The Guardian et américain The Washington Post, se fonde sur une liste obtenue par le réseau basé en France Forbidden Stories et l’ONG Amnesty International, selon France 24. Elle compte, selon eux, 50.000 numéros de téléphone sélectionnés par les clients de Nso depuis 2016 pour une surveillance potentielle.


Le 19/07/21 à 19:31
modifié 19/07/21 à 19:31