Mahama Coulibaly (président de la Fibb): “Il fallait investir pour que les Ivoiriens soient fiers de leur basket-ball”

Mahama Coulibaly, président de la Fédération ivoirienne du basket-ball. (Photo : DR)
Mahama Coulibaly, président de la Fédération ivoirienne du basket-ball. (Photo : DR)
Mahama Coulibaly, président de la Fédération ivoirienne du basket-ball. (Photo : DR)

Mahama Coulibaly (président de la Fibb): “Il fallait investir pour que les Ivoiriens soient fiers de leur basket-ball”

Le 13/07/21 à 10:39
modifié 13/07/21 à 10:39
Quel regard portez-vous sur la saison de première division qui vient de s’achever, avec le sacre de la Soa en Hommes et Nca chez les Dames ?

Nous sommes plutôt heureux d’avoir réussi à respecter notre calendrier, en organisant des compétitions chaque journée, comme nous l’avions planifié. Les Dames ont eu 21 rencontres en saison régulière, plus trois matches de demi-finales des play-off et trois matches pour les finales. En terme de compétition, nous avons tourné à plus de 25 matches pour les filles. Nous pensons que cela est bon pour leur compétitivité sur le plan international. Au niveau des garçons, on a tourné autour de 22 matches en saison régulière, ajoutés aux matches des quarts de finale, demi-finales et finales, sans oublier les All stars Game qui font partie des événements qui ont meublé cette saison. On a surtout assisté à une montée en puissance de la qualité de la compétition et le public qui ne cessait de gonfler, sans oublier l’organisation au niveau fédéral qui se rodait également au fil des rencontres de championnat. Finalement, tout s’est bien déroulé. Chacun a joué sa partition et nous nous sommes quittés sur une bonne note, en attendant de faire le bilan avec les acteurs principaux que sont les clubs.

Personnellement, comment avez-vous trouvé le niveau de la compétition ?

Je n’ai pas l’œil d’un technicien. Cela dit, vous avez vu qu’une bonne partie de cette compétition a eu lieu en présence de techniciens étrangers de haut niveau, des experts internationaux et d’anciens joueurs. Tous nous ont félicités pour la qualité du spectacle et ont déclaré que le niveau était au-dessus de la moyenne. Je voudrais profiter pour saluer les efforts des présidents de clubs qui ont donné les moyens à leurs équipes pour donner le meilleur d’elles. On a vu des Américains intégrer des équipes, d’autres oiseaux rares venus de pays du continent également... Finalement le vainqueur est sorti d’une équipe qui avait en son sein de jeunes joueurs locaux. C’est dire que le basket-ball ivoirien regorge aussi des joueurs talentueux qui ne demandent qu’à être dans de bonnes conditions de travail pour s’exprimer.

Comment avez-vous réussi à créer cet engouement autour du championnat, alors que ce basket-ball-là avait commencé à ne plus rien dire aux gens ?

Il n’y a pas de secret. Il faut savoir ce qu’on veut, y croire. De plus, il faut se donner les moyens de réaliser ce qu’on a prévu de faire. Nous nous étions fixés d’organiser régulièrement des compétitions, de les faire sérieusement et d’en faire chaque jour un peu plus dans l’organisation événementielle. Aucune œuvre humaine n’étant parfaite, nous avons persisté, en tenant compte des critiques et en améliorant au jour le jour les choses. Nous avons essayé d’innover à chaque fois et il y a eu naturellement cette adhésion populaire, parce que le meilleur spectacle du basket-ball, ce sont des ingrédients qui sont connus que nous avons eu le courage d’appliquer pour arriver à des résultats. Ça a été dur par moment, mais c’était pour arriver à ce résultat.

Parlant d’innovations, à chaque journée, la Fibb distribuait des récompenses aux meilleurs joueurs tant en hommes qu’en dames. Où trouvait-elle ces moyens pour contenter ces artistes ?

Ça a été un investissement du comité directeur. Notre stratégie est que nous sommes en année d’investissements. Pour nous, le basket-ball était supposé comme un produit que nous devons relancer. C’est pourquoi nous avons imaginé ce concept de basketd’ivoire. Il fallait investir pour que les Ivoiriens soient fiers de leur basket-ball. Pour nous, les joueurs qui font le spectacle devraient être motivés. Nous avons également inventé le concept de Mvp par journée avec des montants forfaitaires et symboliques que les joueurs ont su apprécier, parce qu’il les valorisait. La récompense après l’effort a été un facteur clé de succès dans l’intérêt des acteurs et des spectateurs. Bref! nous ne faisons qu’appliquer notre programme.

Peut-on avoir une idée de ce qui attend les amoureux de basket-ball la saison prochaine ?

Déjà, il va falloir faire le point sur notre saison aux acteurs. Il est bon avant de se projeter vers l’avenir de connaître objectivement leurs points de satisfaction et d’insatisfaction pour continuer à améliorer les choses. Nous comptons également amender les textes. Notre souhait est que la Ligue 1 devienne professionnelle pour que tous les acteurs puissent travailler de façon plus rigoureuse, qu’on ait des bases de données plus qualifiées, etc. Tout cela doit pouvoir commencer dès l’année prochaine.

N’êtes-vous pas en train de rêver ?

Pas du tout. D’abord, cela va nous demander un séminaire avec les clubs, pour leur expliquer notre vision de professionnalisation et les conditions minimum pour commencer sa réalisation.


Le 13/07/21 à 10:39
modifié 13/07/21 à 10:39