Situation politique: Le Rhdp invite Gbagbo à s’inscrire dans la réconciliation engagée par Ouattara




Les conférenciers se sont prononcés sur l’actualité socio-politique.
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Situation politique: Le Rhdp invite Gbagbo à s’inscrire dans la réconciliation engagée par Ouattara

Le 13/07/21 à 09:58
modifié 13/07/21 à 09:58
Le directeur exécutif, Adama Bictogo, et le porte-parole adjoint de ce parti, Mamadou Touré, ont animé hier une conférence de presse à la rue Lepic à Cocody.
Les Houphouétistes se disent fortement attachés à la réconciliation nationale. Mais pas, selon Adama Bictogo, celle voulue par l’ex-Président Laurent Gbagbo. En sa qualité de directeur exécutif du Rhdp, il a invité l’ex-Chef de l’État à s’engager dans la dynamique de la cohésion sociale qui prévaut actuellement en Côte d’Ivoire.

En effet, au cours d’une conférence de presse, hier, à la rue Lepic à Cocody, il a argué que le premier des Ivoiriens, depuis sa prise de fonction à la magistrature suprême, a fait montre de sa volonté de réunir et rassembler ses concitoyens autour de la mère patrie. Cette disposition d’esprit et d’action, a-t-il poursuivi, s’est traduite par des actes forts comme la libération des prisonniers, le retour organisé des exilés, l’amnistie accordée à Simone Gbagbo et à bien d’autres personnalités de l’opposition et surtout la mise en place des entités et ministère dédiés à la réconciliation. « Tous ces faits montrent la bonne foi du Président de la République de construire un État fort, stable avec l’ensemble des filles et fils du pays. Donc c’est à Laurent Gbagbo de s’inscrire dans le processus engagé par le Président Ouattara et non le contraire », a-t-il insisté.

Le directeur exécutif du Rhdp, qui avait à ses côtés, lors de ces échanges avec la presse, le porte-parole adjoint de son parti, Mamadou Touré, a indiqué que Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié ont évoqué l’idée d’un dialogue national. Relativement à ce chapitre, il a dit que sa formation politique est farouchement opposée à cette idée. « Nous ne voyons pas l’utilité d’un dialogue national. Les institutions de la République sont en place, fonctionnent bien et jouent amplement leurs rôles. Nous ne sommes pas un pays en crise ». Mieux, pour lui, la démarche de ces personnalités politiques vise à contourner les institutions de la République pour donner corps à l’esprit du Conseil national de transition (Cnt) qu’elles ont voulu créer, dans la veine de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Adama Bictogo a, par ailleurs, affirmé que Laurent Gbagbo, au cours de sa visite, a eu des propos irrespectueux envers le Président Ouattara. Fait qu’il a qualifié d’impardonnable. Selon lui, l’ancien Chef de l’État, pour avoir gouverné la Côte d’Ivoire, se doit d’avoir du respect pour la fonction présidentielle. « Qu’il ait de l’affection pour M. Ouattara ou non, il doit avoir du respect pour la fonction présidentielle. M. Gbagbo refuse d’être respectueux des textes. La constitution de 2016 a été portée par Bédié lui-même, le groupement politique d’alors. Elle a été votée à une large majorité. Nous sommes donc passés à une nouvelle République. Cette constitution a indiqué une date d’organisation des élections. (...) Pour nous, les choses sont très claires : le Président Alassane Ouattara est droit dans ses bottes. Il est le Président de la République de Côte d’Ivoire, que M. Gbagbo le sache. (...) Nous avons du respect pour les anciens Chefs d’État. Nous leur demandons de respecter le Président de la République, Alassane Ouattara. Rien ne s’imposera à lui. Nous n’accepterons jamais que le Président Ouattara soit bafoué », a-t-il prévenu. Avant de regretter que le concerné, depuis son retour au pays, n’a pas eu de mots de repentance en direction de l’ensemble des victimes. « Quel que soit le bord, il y a eu mort d’homme. A aucun moment, depuis qu’il est arrivé, il n’y a eu de mots de repentance pour les personnes qui sont décédées. Il n’a eu aucun remord », a-t-il regretté.

Le directeur exécutif des Houphouétistes a également soutenu que sa formation politique n’est nullement inquiétée par l’idée d’une alliance Gbagbo-Bédié. « C’est une alliance de circonstance, de dupe qui ne peut prospérer en ce sens qu’ils sont poussés par leurs propres intérêts », s’est-il convaincu. Mamadou Touré, plus incisif, dira que cette éventuelle coalition est une « escroquerie morale » dont l’objet est de faire revivre l’esprit du défunt Cnt .


Le 13/07/21 à 09:58
modifié 13/07/21 à 09:58