Assassinat: Trois gendarmes dont un commandant prennent 20 ans de prison

Malgré toutes les campagnes du commandant supérieur de la gendarmerie, certains éléments s'illustrent encore de forte mauvaise manière. PH DR
Malgré toutes les campagnes du commandant supérieur de la gendarmerie, certains éléments s'illustrent encore de forte mauvaise manière. PH DR
Malgré toutes les campagnes du commandant supérieur de la gendarmerie, certains éléments s'illustrent encore de forte mauvaise manière. PH DR

Assassinat: Trois gendarmes dont un commandant prennent 20 ans de prison

Vingt ans de prison ferme. C’est la sentence prononcée contre un commandant de gendarmerie et deux sous-officiers, le 2 juillet. Ils ont été reconnus coupables d’assassinat par le tribunal militaire. Les faits ont eu lieu dans la ville de Ferkessédougou, en 2015. Deux gendarmes, les Mdl Lbg Elvis et C. Ibrahima en patrouille, interpellent M. Yéo K. qui se rend en ville à vélo. Ils le fouillent et trouvent sur lui une importante somme d’argent. Les deux gendarmes rendent compte à leur supérieur, le commandant B.S, qui était capitaine au moment des faits. Il se rend sur les lieux accompagné d’un autre gendarme. Il saisit le sieur Yéo, l’isole dans la brousse, puis l’abat à bout portant de sang-froid. Devant le tribunal, l’auteur de cet assassinat reconnaît avoir ouvert le feu sur M. Yéo, croyant, selon lui, avoir affaire à un coupeur de route. Il déclare avoir agi sur la base du compte rendu de ses éléments. Après un an de procès, le verdict est tombé, condamnant à 20 ans de prison le commandant de gendarmerie et tous les éléments qui l’ont accompagné.

Le commissaire du gouvernement, le contre-amiral Ange Kessy, toujours à la recherche de la justice, a été très catégorique sur ce cas grave de violation des droits de l’homme. « Prendre un homme qui est sur un vélo pour un coupeur de route alors que le vieux Yéo est connu de tous comme un responsable de coopérative... c’est un peu grossier comme argument », a déploré le contre-amiral. Avant de mettre en garde : « Ce verdict servira de leçon à tous ceux qui pensent qu’ils peuvent dégainer facilement leurs armes et tuer les autres. La gendarmerie est un corps d’élite et n’a pas besoin de ces cowboys à la gâchette facile ».

Cette affaire avait provoqué de violentes manifestations à Ferkessédougou lors desquelles les bureaux de la préfecture avaient été saccagés .

ANGE MARTIAL EHOURADE

(Source : Tribunal militaire)