Réconciliation nationale: Affi N’Guessan appelle Ouattara, Bédié et Gbagbo à donner le ton

Pascal Affi N’Guessan a participé aux « 100 jours de prières islamo-chrétiennes pour la réconciliation nationale », en compagnie de l’Imam Ibrahim Cissé Djiguiba.
Pascal Affi N’Guessan a participé aux « 100 jours de prières islamo-chrétiennes pour la réconciliation nationale », en compagnie de l’Imam Ibrahim Cissé Djiguiba.
Pascal Affi N’Guessan a participé aux « 100 jours de prières islamo-chrétiennes pour la réconciliation nationale », en compagnie de l’Imam Ibrahim Cissé Djiguiba.

Réconciliation nationale: Affi N’Guessan appelle Ouattara, Bédié et Gbagbo à donner le ton

Le 03/07/21 à 10:04
modifié 03/07/21 à 10:04
Le Président du Front populaire ivoirien (Fpi), Pascal Affi N’Guessan, invite le Président de la République Alassane Ouattara et les deux anciens Président Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo à jouer leur partition dans la réconciliation nationale.

Invité comme conférencier principal des « 100 jours de prières islamo-chrétiennes pour la réconciliation nationale » organisées, le 2 juillet, à la salle de conférence de la Mosquée Salam du Plateau, il a fait savoir que ces trois personnalités ont un rôle essentiel à jouer dans la réconciliation et la paix définitive en Côte d’Ivoire.

« Au moment où nous entrons dans la phase finale de cette campagne pour la réconciliation et la paix, je voudrais inviter le Chef de l’État, Alassane Ouattara, le Président Henri Konan Bédié et le Président Laurent Gbagbo, qui sont les trois présidents ou anciens présidents encore en vie ; et impliqués dans ces trente années de crise que le pays a connu, à donner une chance à la Côte d’Ivoire de construire la paix et passer à la réconciliation », indique-t-il. Avant de préciser que « La paix en Côte d’Ivoire dépend d’eux ». Et qu’ « Avant que les citoyens ne puissent s’engager, il faut qu’ils s’engagent au nom de l’intérêt nationale de la Côte d’Ivoire ».

Le Président du Fpi les a invités à prendre conscience que « si à chaque élection il y a ces crises, c’est parce que le pays n’est pas réconcilié». Pour lui « leur première responsabilité est de se mettre autour d’une même table pour engager toute la nation en faveur de la paix ».

Considérant cet appel comme une supplication à l’endroit de ces trois hautes personnalités de la Côte d’Ivoire, Affi N’Guessan souhaite qu’ils ne restent pas dans les ressentiments mais qu’ils surmontent leurs meurtrissures, leurs frustrations, les injustices des uns et des autres à leur endroit pour « inscrire leurs noms dans l’histoire de la Côte d’Ivoire comme ceux qui, en dépit de toutes les turbulences, ont posé les actes majeurs qui ont permis à la Côte d’Ivoire d’être une grande nation ». Par ailleurs, le conférencier a salué la Fondation internationale pour la paix, la presse et le développement durable en Afrique (Fippda) pour cette initiative à laquelle il souscrit pleinement.

Affi N’Guessan estime que aussi bien le Chef de l’État que le simple citoyen, doit faire des efforts et prendre conscience de la nécessité de la tolérance et de la fraternité pour pouvoir bâtir une grande nation. Parce que la Côte d’Ivoire, précise-t-il, a d’énormes potentialités économiques et humaines.

Pour son Éminence Imam Cissé Djiguiba, recteur de la Grande mosquée Salam du Plateau, il n y a pas de richesse sans la paix. C’est pour cette raison que de pays en pays, les organisations internationales et de nombreux Chefs d’États se retrouvent au cours de sommets et autres assises pour chercher des voies et moyens pour qu’une paix durable soit trouvée dans le monde. En tant que religieux, il soutient que ses collègues et lui ont un rôle très important à jouer dans ce sens. « Le rôle des religieux dans la construction de la paix n’est pas un épiphénomène. Leur voix est fondamentale et exigible dans la recherche la paix », précise l’Imam. Qui se dit heureux qu’en Côte d’Ivoire, il n’y ait pas de guerre de religion parce que les religieux vivent en bonne intelligence au point où de nombreuses familles sont constituées de pratiquants de diverses religions dont les animistes.

La caravane des « 100 jours de prières islamo-chrétiennes pour la réconciliation nationale » qui connaitra son apothéose, le 24 juillet prochain à la Basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro sera l’occasion pour la Fippda de remettre le prix du meilleur homme de paix pour l’année 2020 à Pascal Affi N’Guessan. Il sera, à l’occasion, élevé au rang d’Ambassadeur pour la paix

HERVé ADOU


Le 03/07/21 à 10:04
modifié 03/07/21 à 10:04