Financement du Pnd 2021-2025 : Le gouvernement met le corps diplomatique en mission

Dans le cadre de la mobilisation des ressources pour financer son Programme national de développement (Pnd), la Côte d’Ivoire a mis à contribution ses diplomates. (Photo : DR)
Dans le cadre de la mobilisation des ressources pour financer son Programme national de développement (Pnd), la Côte d’Ivoire a mis à contribution ses diplomates. (Photo : DR)
Dans le cadre de la mobilisation des ressources pour financer son Programme national de développement (Pnd), la Côte d’Ivoire a mis à contribution ses diplomates. (Photo : DR)

Financement du Pnd 2021-2025 : Le gouvernement met le corps diplomatique en mission

Le 01/07/21 à 16:02
modifié 01/07/21 à 16:02
Les représentants diplomatiques de la Côte d’Ivoire sont en séminaire depuis hier pour définir une feuille de route assortie d’objectifs précis pour la mobilisation de capitaux en faveur du pays.
Le cadrage macroéconomique et budgétaire du Plan national de développement (Pnd) 2021-2025 dégage un niveau d’investissement de 59 mille milliards de FCfa dont 15 353,2 milliards de FCfa pour le secteur public, selon la ministre du Plan et du Développement, Nialé Kaba. Face à une telle manne qui repose en grande partie sur le secteur privé, il faut, entre autres, mobiliser des investissements de l’étranger.

Dans cette optique, la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora, Kandia Camara, a décidé de mettre à contribution les diplomates pour vendre la destination Côte d’Ivoire auprès des bailleurs des pays dans lesquels ils sont établis. Le lundi, par le biais de la direction de la diplomatie économique, un séminaire a été organisé à la salle de conférence dudit ministère, au Plateau, dans ce sens.

Mobilisant environ soixante diplomates par visioconférence et en présentiel, la rencontre consistait à mettre en place de nouvelles stratégies d’analyse des marchés internationaux et sous-régionaux afin de rendre plus dynamique la diplomatie économique ivoirienne.

Président la cérémonie d’ouverture, la ministre d’État, Kandia Camara, a fait savoir que c’est dans la vision du Président de la République d’impliquer davantage les missions diplomatiques dans la captation et la mobilisation des financements disponibles aussi bien dans les pays étrangers qu’auprès des partenaires multilatéraux, etc., que le séminaire a été organisé.

Ceci, dans l’optique de les orienter vers la Côte d’Ivoire afin de les amener à contribuer à son développement. En la matière, elle a salué la diplomatie ivoirienne qui, ces deux dernières années, s’est inscrite dans cette vision en accroissant la mobilisation des financements extérieurs.

« Les contributions des représentations diplomatiques et consulaires sont passées de 896 milliards de FCfa en 2019 à 1123 milliards de FCfa en 2020. Une part importante de ces ressources a été destinée au Pnd 2016-2020 », se réjouit-elle. Avant d’inviter les diplomates présents à la rencontre à une mobilisation massive de ressources pour aller au-delà de ces chiffres.

C’est pourquoi elle entend, au sortir de cette rencontre, mettre à la disposition des diplomates des feuilles de route périodique assorties d’objectifs précis en vue de la facilitation de la mobilisation des financement publics et privés étrangers pour le développement de la Côte d’Ivoire.

Pour la ministre du Plan et du Développement, Nialé Kaba, le Pnd 2021-2025 a été élaboré suivant un processus participatif incluant des consultations régionales, des travaux techniques avec l’ensemble des ministères et institutions de l’État. Sans oublier les consultations auprès du secteur privé, de la société civile ainsi que des partenaires au développement. Tout ceci, dans le but de porter la Côte d’Ivoire parmi les pays à revenu intermédiaire de tranche supérieure.

Ainsi à termes, précise la ministre, le revenu par tête devrait se situer à 2 240 dollars Us en 2025 et doubler pour atteindre 3 400 dollars Us à l’horizon 2030 par rapport au niveau de 2020 qui était de 1736 dollars Us. A cela, il faut ajouter le volet industrialisation de l’économie, répartition des fruits de la croissance.

Pour parvenir donc à l’embellie économique et sociale du pays à l’horizon 2030, « sa croissance économique devra passer de 5,9% sur la période de 2016-2020 à 7,65% sur la période 2021-2025 porté principalement par les secteurs secondaire et tertiaire ».

Cependant, le cadrage macroéconomique et budgétaire du Pnd 2021-2025 qui est de 59 mille milliards de FCfa en termes d’investissement sera plus axé, précise-t-elle, sur le secteur privé. « Les investissements privés pour ce Pnd seront de 43 646,7 milliards contre 15 353,2 milliards de FCfa, soit 74% du total des investissements », précise-t-elle.

Toutefois, Nialé Kaba informe que sur le financement résiduel de 9 335,6 milliards de FCfa à mobiliser comme prévu lors du Groupe consultatif, 3 922,2 milliards de FCfa sont déjà acquis. « Le financement à rechercher sur ce point se situe à 5413,4 milliards de FCfa », dit-elle.

Carol Flore-Smereczniak, représentante résidente du Pnud, a salué ce séminaire qui consistera à garantir une cohérence entre la mobilisation des ressources internes assortie d’une feuille de route de suivi des retombées pour la Côte d’Ivoire.

Elle a confirmé l’engagement du groupe des partenaires au développement du Pnud à accompagner le pays dans cette vision, grâce à sa présence dans près de 170 pays. Parce qu’à travers ce séminaire, la Côte d’Ivoire s’inscrit dans une démarche d’anticipation.

Par ailleurs, elle propose au pays de mettre sur pied une cartographie des opportunités de coopération avec certains pays en tenant compte des priorités du Pnd et des Odd.

En outre, elle souhaite que, dans le cadre de la Zlecaf, le pays identifie les avantages comparatifs extraits du Pnd 2021-2025 que la Côte d’Ivoire voudrait développer, en vue d’accroître sa capacité et son positionnement comme principal fournisseur de service économique régional et sous-régional.


Le 01/07/21 à 16:02
modifié 01/07/21 à 16:02