Lutte contre les pesticides et fertilisants chimiques: La pratique agro-écologique comme alternative

La photo de famille après l'atelier de restitution sur l'utilisation des pesticides et des fertilisants chimiques. (Photo : DR)
La photo de famille après l'atelier de restitution sur l'utilisation des pesticides et des fertilisants chimiques. (Photo : DR)
La photo de famille après l'atelier de restitution sur l'utilisation des pesticides et des fertilisants chimiques. (Photo : DR)

Lutte contre les pesticides et fertilisants chimiques: La pratique agro-écologique comme alternative

Le 24/06/21 à 17:18
modifié 24/06/21 à 17:18
L’utilisation des pesticides et fertilisants chimiques de synthèse en agriculture et leurs effets sur les droits à l’alimentation et à la santé humaine en Côte d’Ivoire. Tel était l’objet d’un atelier initié par l’Inades-Formation Côte d’Ivoire dont la restitution a eu lieu le 23 juin, au Foyer jeune viateur de Bouaké.

De nombreuses analyses et recherches stipulent que l’usage des intrants chimiques dans l’agriculture met en danger la santé humaine et celle de la terre, et constitue ainsi une véritable menace au droit à l’alimentation.

Pour Pascal Koffi Kouassi, directeur régional de l’agriculture et du développement rural de la région de Gbêkê, de nombreux paysans utilisent des pesticides sans suivre les conseils et les recommandations. « Même si les pesticides doivent être utilisés, il y a des normes à respecter. Il faut que les produits soient homologués et que leur utilisation se fasse selon une posologie indiquée », a-t-il conseillé.

Aussi a-t-il constaté qu’il n’est pas rare de retrouver sur du maraîcher des pesticides destinés à la culture du coton. « Ce qui est formellement déconseillé et dangereux », a-t-il déploré.

C’est donc pour lutter contre cette mauvaise utilisation des pesticides et autres fertilisants chimiques que l’Inades-Formation a lancé, depuis le 25 mars à Abidjan, une campagne dénommée : « Campagne Conscience AlimenTerre » dont le slogan est : « L’alimentation est un droit, manger est un vote ». Avec pour ambassadeur, l’icône du football ivoirien, Didier Drogba.

A en croire Parfait Asseman Asseman, chargé de programmes à l’Inades-Formation Côte d’Ivoire, à cette étape de la campagne avec la restitution, il s’est agi de contribuer à faire prendre conscience le public sur l’importance d’une alimentation saine, durable et la nécessité d’une mobilisation collective pour les solutions alternatives.

« L’alternative trouvée est la pratique agro-écologique », a-t-il rassuré. Non sans informer qu’un vaste programme de production de cacao biologique a été lancé. En outre, l’utilisation d’un engrais organique sur la production du maïs est en pleine expérimentation. « Cet engrais organique nous comptons l’étendre aux producteurs des maraîchers », a-t-il révélé.

A l’issue de l’atelier, Angeline Ezoua, productrice de manioc et membre de la Coopérative ivoire-manioc transforma, a pris conscience que la mauvaise utilisation des pesticides est dangereuse pour la santé. Surtout que sa coopérative produit le manioc, un tubercule transformé en plusieurs dérivés dont l’attiéké. « Nous allons sensibiliser nos membres à adopter les meilleures pratiques », s’est-elle engagée.


Le 24/06/21 à 17:18
modifié 24/06/21 à 17:18