Commerce sous-régional: Les douanes de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Niger mettent en service des instruments communs de gestion des marchandises




Les directeurs généraux des Douanes de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Niger et les parties prenantes heureux de l’aboutissement du projet. (Photo : Bavane)
Les directeurs généraux des Douanes de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Niger et les parties prenantes heureux de l’aboutissement du projet. (Photo : Bavane)
Les directeurs généraux des Douanes de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Niger et les parties prenantes heureux de l’aboutissement du projet. (Photo : Bavane)

Commerce sous-régional: Les douanes de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Niger mettent en service des instruments communs de gestion des marchandises

Le 23/06/21 à 10:33
modifié 23/06/21 à 10:33
Le ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, s’est félicité du lancement officiel du Sigmat par voie ferrée, le 22 juin, à Abidjan.
Dans l’optique de faciliter et de sécuriser le transit international des marchandises par voie ferrée entre la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Niger, un projet de circulaire conjointe a été élaboré par les experts de ces trois États.

Le projet a été lancé le 22 juin, à l’Auditorium général Pierre Alphonse de Vridi, à l’occasion d’une double cérémonie. Celle de lancement du Système interconnecté de gestion des marchandises en transit (Sigmat) par voie ferrée. Et la signature des actes juridiques relatifs à l’extension de l’interconnexion sur le corridor routier Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Niger.

La cérémonie de lancement a été présidée par le ministre du Budget et du Portefeuille de l’État, représenté par son directeur de cabinet, Adama Sall, en présence du directeur général des Douanes de Côte d’Ivoire, le général Da Pierre Alphonse; de ceux du Burkina Faso, l’inspecteur divisionnaire Élie Kalkoumdo et du Niger, Harouna Abdallah, inspecteur principal des Douanes. Ainsi que de partenaires techniques et financiers.

Se félicitant de la réalisation du projet, le ministre du Budget et du Portefeuille de l’État, Moussa Sanogo, qui a procédé à la clôture de la cérémonie, a traduit la reconnaissance du gouvernement ivoirien à toutes les parties prenantes engagées dans la mise en œuvre dudit projet qui vise la facilitation des échanges, la sécurisation des procédures de transit, la lutte contre la fraude douanière et le renforcement de l’intégration sous-régionale.

« Je pense naturellement à la Cedeao et à l’Uemoa, mais surtout à nos partenaires techniques et financiers, à savoir : la Banque mondiale, l’Union européenne, le Giz, la Coopération allemande, la Coopération néerlandaise, l’Usaid, l’Omd et la Cnuced pour le soutien qu’il nous ont apporté durant tout le processus », a mentionné Moussa Sanogo.

Les activités inscrites à l’agenda des travaux ont été réalisées avec succès. Elles se sont concrétisées par la signature de divers actes, à savoir : la circulaire conjointe relative aux modalités d’application de Sigmat au Transit international par Fer; le protocole d’accord relatif à l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Niger et l’instruction-cadre relative à la procédure en matière de transit routier informatisé entre ces trois pays.

Moussa Sanogo a félicité les directeurs généraux des Douanes ainsi que tous les acteurs de la mise en œuvre de ce projet et leur a traduit la volonté du gouvernement ivoirien d’accompagner cette dynamique. Il a aussi exhorté l’ensemble des administrations douanières et les autres parties prenantes à en tirer le meilleur profit. A la Cedeao, il a demandé de veiller au suivi de cet important outil mis au service de la région, à travers des évaluations périodiques en vue de son adaptation aux mutations du commerce mondial lié au transit douanier.

Son directeur de cabinet, Adama Sall, qui a procédé au lancement du Sigmat, a, pour sa part, félicité les acteurs qui ont permis la réalisation du projet. Il a exprimé sa gratitude aux différents États qui ont permis sa réalisation et demandé aux parties prenantes de faire de cet outil un contributeur fort aux recettes douanières.

Le directeur général des Douanes de Côte d’Ivoire, le général Da Pierre Alphonse, quant à lui, a salué le ministre du Budget et du Portefeuille de l’État pour son appui constant aux réformes douanières. Qui démontre l’intérêt croissant que le gouvernement accorde au projet. Avant d’indiquer que c’est en 2013, à la faveur du Programme d’appui au commerce et à l’intégration régionale (Pacir), financé par l’Union européenne, que la Côte d’Ivoire s’est engagée en faveur de l’interconnexion du système informatique douanier, afin de résorber les multiples défis de transit et de contribuer à la facilitation des échanges.

Cette solution a suscité l’engouement des administrations douanières de la région du fait des avantages et opportunités en termes d’échanges d’informations de lutte contre la fraude.

Sous l’impulsion donc de la Cedeao, l’interconnexion est devenue une réalité tangible depuis 2019. D’abord entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, avant de s’étendre progressivement à l’ensemble des pays de la région à travers des accords bilatéraux et multilatéraux.

Cette solution Sigmat concernait uniquement le trafic routier. Ainsi, les administrations routières de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, percevant les faiblesses d’une absence d’interconnexion sur les transits des marchandises par chemin de fer, ont préféré, au risque de voir leurs efforts anéantis, cette solution à la voie ferrée et ce, avec l’implication de la Sitarail.

Au terme de plusieurs réunions de conception et d’importants travaux informatiques réalisés, Sigmat est aujourd’hui étendu au transport des marchandises à voie ferrée, permettant ainsi une traçabilité et un suivi dématérialisé de l’ensemble des procédures de transit entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

Et de saluer les démarches du directeur général des douanes du Niger qui, au vu de l’effectivité du Sigmat entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, a approché la Côte d’Ivoire en vue d’établir l’interconnexion entre son pays et elle. Chose faite donc, hier, par le lancement officiellement du Sigmat par voie ferrée.

Les directeurs généraux des Douanes du Burkina Faso et du Niger se sont félicités de l’aboutissement du projet. Cette signature de protocole d’accord et d’instruction cadre, selon eux, augure un partenariat renforcé et fructueux entre les différents pays.

« Nous voici encore réunis pour parachever l’œuvre, à travers son extension au monde du transport ferroviaire. L’occasion pour moi d’exprimer mes vives félicitations aux trois équipes des projets d’interconnexion entre nos pays respectifs pour la qualité des documents soumis aujourd’hui à notre signature. Également mes remerciements aux partenaires financiers », a renchéri le directeur des Douanes du Burkina Faso.

Les objectifs et avantages du projet en question

Le Sigmat par voie ferrée va faciliter et sécuriser les échanges internationaux pour la mise en œuvre des meilleures pratiques commerciales, conformément au cadre des normes de l’Organisation mondiale des Douanes. Il va améliorer l’efficacité et l’efficience des procédures de transit ; améliorer la prévention et la détection des fraudes ; simplifier et sécuriser les opérations de transit; permettre un échange électronique de données de transit.

De façon générale, toutes les marchandises qui transiteront d’Abidjan pour le Burkina Faso seront contrôlées, enregistrées et les informations seront données à tous les bureaux de partage et de destination avant leur départ, pour faciliter et réduire le nombre de contrôles. Tous les moyens de transport seront équipés de balises de géolocalisation pour un suivi électronique et une meilleure sécurité.

Ce projet d’interconnexion est devenu une réalité depuis le 19 février 2019 entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Cette dynamique d’aller à l’interconnexion, fortement soutenue par la Cedeao, a suscité l’engouement des institutions douanières de la région. Les douanes du Niger, déjà interconnectées avec le Burkina Faso, ont pris l’engagement de s’interconnecter avec la Côte d’Ivoire.


Le 23/06/21 à 10:33
modifié 23/06/21 à 10:33