Guiglo : Les alliances interethniques pour renforcer la cohésion sociale

Une vue des participants autour du sous-préfet. (Photo : DR)
Une vue des participants autour du sous-préfet. (Photo : DR)
Une vue des participants autour du sous-préfet. (Photo : DR)

Guiglo : Les alliances interethniques pour renforcer la cohésion sociale

Le 19/06/21 à 19:06
modifié 19/06/21 à 19:06
Le thème de la cohésion sociale dans le département de Guiglo a fait l’objet d’un atelier de réflexion présidé par le sous-préfet, Nahounou Guédé Henri.

Une initiative de l’Ong Odafem qui œuvre au renforcement de la paix et de la cohésion sociale entre les différentes communautés vivant à Guiglo. C’était du 10 au 16 juin. Cet atelier financé par le Pnud visait la formation de 25 messagers de paix issus des villages.

À l’ouverture des travaux, l’autorité administrative a préconisé les alliances inter-ethniques comme un mécanisme efficace pour la prévention et la résolution des conflits. Aussi a-t-il invité les participants à s’approprier cet outil qui, regrette-t-il, reste sous-exploité pour le maintien de la paix.

En effet, les acquis enregistrés pour la consolidation de la paix à la suite des actions menées par l’État de Côte d’Ivoire et certaines Ong sont menacés. Notamment par la persistance de tensions communautaires imputables à plusieurs facteurs. À savoir, entre autres, la question foncière qui demeure l’une des principales causes de conflits dans le Cavally puisque la crise a créé un contexte de désordre social.

Elle a occasionné des ventes de patrimoines fonciers familiaux à grande échelle ainsi que des accaparements de terre en l’absence des propriétaires terriens. Avec le retour des personnes déplacées dans leurs localités d’origine, les acquéreurs des parcelles vendues sont constamment en confrontation avec les familles détentrices des droits coutumiers au sujet de ces terres.

Au-delà des conflits d’accès et d’appropriation de la terre, les inégalités perçues dans la répartition des richesses générées par l’économie agricole entre populations autochtones d’un côté, et allogènes/allochtones de l’autre crispent tout aussi profondément les rapports inter et intracommunautaires.

Pour juguler ces problèmes à Guiglo, les Ong et services déconcentrés de l’État ont trouvé comme mécanisme de résolution à ces dits conflits, le « village d’alliance interethnique ». Un outil de rapprochement intercommunautaire en faisant la promotion des alliances interethniques.


Le 19/06/21 à 19:06
modifié 19/06/21 à 19:06