Lutte contre les discours de haine: Indigo Côte d'Ivoire invite les acteurs politiques et la société civile à la responsabilité

Le coordonnateur de Indigo Côte d'Ivoire (au centre) invité à la responsabilité de chaque citoyen à éviter les discours de haine (Bavane)
Le coordonnateur de Indigo Côte d'Ivoire (au centre) invité à la responsabilité de chaque citoyen à éviter les discours de haine (Bavane)
Le coordonnateur de Indigo Côte d'Ivoire (au centre) invité à la responsabilité de chaque citoyen à éviter les discours de haine (Bavane)

Lutte contre les discours de haine: Indigo Côte d'Ivoire invite les acteurs politiques et la société civile à la responsabilité

Le 17/06/21 à 14:17
modifié 17/06/21 à 14:17
« Nous sommes engagés depuis la moitié du mois de mai 2021, dans une campagne contre les discours de haine auprès d'organisations sœurs de la société civile ivoirienne à travers la compagne "unis contre les discours de haine" menée avec le soutien d'internews media. Ce, dans le cadre du programme de transition et d'inclusion politique financé par l'Usaid et mis en œuvre par le Ndi Côte d'Ivoire, programme pour lequel notre organisation est déjà engagé notamment, dans le volet observation électorale et à long terme des dynamiques socio-politiques en Côte d'Ivoire ».

Ces propos sont d’Arsène Konan, coordonnateur des programmes de l'Ong indigo Côte d'Ivoire. Il les a tenus à l'occasion d'une conférence de presse organisée à l'hôtel La rose blanche à Cocody-Angré, le 15 juin 2021.

Selon lui, le rapport mensuel d'observation des discours de haine ivoiriens sur Facebook pour le mois de mai 2021, n’est pas reluisant.

Arsène Konan a indiqué que le nombre total de discours de haine collectés depuis le démarrage de l'observatoire en septembre 2020 s'élève à 4 454 regroupés sur 148 pages, groupes et profils Facebook. « 512 discours de haine ont été collectés en mai contre 468 en avril, soit une hausse de 9,40% », a-t-il souligné.

Pour le conférencier, cette hausse est due à plusieurs entraves. Il s'agit, entre autres, de l'incitation au meurtre, des propos xénophobes et sexistes, injures à caractère identitaire et sexuel, menaces, etc.

À l'évidence, dit-il, ces résultats sont assez inquiétants et demandent une réponse de la part de tous, d'autant plus que la recrudescence des discours haineux en ligne et même dans les rapports physiques au sein des communautés rend difficile le retour de la cohésion et pourrait annihiler les efforts de plusieurs années des acteurs de la paix, des gouvernants et des partenaires au développement.

Il a saisi l'occasion pour exhorter les acteurs à la responsabilité à l'effet de préserver la paix et la cohésion. « Nous invitons les acteurs à plus de responsabilité en vue de préserver et consolider les acquis de la paix, le vivre ensemble et la cohésion », a-t-il exhorté.


Le 17/06/21 à 14:17
modifié 17/06/21 à 14:17