Bepc 2021 et test d’orientation en seconde: Mariatou Koné appelle les candidats à composer dans la quiétude

La ministre Mariatou  Koné, en distribuant officiellement des copies aux candidats,  les a exhortés à travailler dans la discipline. (Photo : Joséphine Kouadio)
La ministre Mariatou Koné, en distribuant officiellement des copies aux candidats, les a exhortés à travailler dans la discipline. (Photo : Joséphine Kouadio)
La ministre Mariatou Koné, en distribuant officiellement des copies aux candidats, les a exhortés à travailler dans la discipline. (Photo : Joséphine Kouadio)

Bepc 2021 et test d’orientation en seconde: Mariatou Koné appelle les candidats à composer dans la quiétude

Le 14/06/21 à 20:46
modifié 14/06/21 à 20:46
La ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation a fait une tournée dans les centres pour de s’imprégner du déroulement des évaluations.
C’est parti ! La ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné, a donné dans la matinée d’hier le top départ des épreuves écrites de l’examen du Bepc et du test d’orientation en seconde. Et ce, en visitant deux centres de composition à Adjamé et au Plateau. Partout où elle est passée, elle a appelé les candidats au respect des consignes de la lutte contre la fraude pour éviter de compromettre leur parcours scolaire.

Elle a souhaité que les candidats composent dans la quiétude. Avant 7 heures, les élèves attendaient devant le portail principal du lycée moderne Harris d’Adjamé. Quelques minutes plus tard, après une fouille et une vérification de leur identité, ils ont été admis à l’intérieur de l’établissement devant recevoir 630 candidats répartis dans 21 salles. Aussitôt, ils se sont dirigés vers le tableau d’affichage pour repérer leurs salles de composition.

Sur le tableau, il est affiché que les foulards et casquettes sont interdits. Tout candidat qui sera pris avec un téléphone portable dans le centre d’examen sera exclu des compositions. Seules les tenues scolaires sont admises pour les candidats officiels. Boni Paul, un candidat, avance tout confiant : « J’ai suivi des cours de renforcement et préparé cette évaluation finale. Je ne suis pas stressé. Je suis confiant », dira-t-il. En présence des policiers, gendarmes et de ses collaborateurs, la ministre a visité plusieurs salles, adressé des messages d’encouragement, distribué les copies après l’ouverture officielle des enveloppes contenant des sujets de composition française.

Aux surveillants, elle dira. « Nous veillons à la lutte contre la fraude. Faites en sorte que les enfants composent dans la quiétude. Aidez-nos enfants ». Aux candidats, elle s’est voulu ferme : « Dénoncez les adultes qui seront en train de copier des réponses au tableau. Seul le travail paie. Ce message a été bien perçu. Les élèves sont désormais prêts à le faire. Lors des épreuves d’oral d’anglais, certains enseignants ont été dénoncés. Il s’agit de ceux qui voulaient de l’argent pour donner de bonnes notes aux élèves. Bientôt, vous serez davantage informés », a affirmé la ministre. Qui insiste sur une école de qualité, évoluant dans la transparence.

C’est pourquoi, elle a mis en garde les enseignants, examinateurs. « Nous voulons évaluer les capacités réelles des élèves et non celles des examinateurs... Nous voulons une école de mérite ». Sur le mur d’une salle qu’elle a visitée, il est mentionné les mots excellence, rigueur, succès, travail, discipline ; les élèves ont répété ensemble ces valeurs.

La ministre a demandé aux élèves de se les approprier pour leur bien. Au cours de sa visite au lycée moderne Harris d’Adjamé, Moroufié Caroline, une élève, émue de voir la ministre a fondu en larmes. Elle rêvait de la rencontrer. Son rêve est devenu réalité. « Je la considère comme un modèle. Je veux ressembler à la ministre », a-t-elle confié. Mariatou Koné n’a pas manqué de la réconforter.

Aux preneurs d’images, il a été recommandé fermement de ne pas filmer les copies des postulants. Cela s’inscrit dans la lutte contre la fraude. Le maire d’Adjamé Soumahoro Farikou, venu accueillir la délégation ministérielle, a prodigué des conseils aux postulants. « Évitez la fraude. Car cela ne va pas vous servir ».

Au centre de composition Emmanuel Dioulo du Plateau, réservé aux candidats en situation de handicap, 49 candidats sont concernés par le Bepc et 2 par le test d’orientation en seconde. Dans l’unique salle des malvoyants, la ministre a donné le top départ des épreuves de composition française transcrite en braille. Pour elle, le Président de la République Alassane Ouattara est sensible à tout ce qui touche le secteur de l’éducation. « Il est pour une école inclusive. Il s’agit de faire en sorte que les enfants aient les mêmes chances d’accès à l’école quelle que soit la situation de handicap », a-t-elle souligné.

Iritié Bi Daniel, chef de centre de l’école Emmanuel Dioulo, où composent les malvoyants et les malentendants, a confié qu’une dérogation est faite par rapport au timing de la composition française. Ces derniers traiteront le sujet en 2h30 parce que tenant compte de leur handicap. Les copies en braille seront décodées par une équipe de techniciens et les copistes feront la transcription en écriture accessible par tous. Cela pour rendre anonymes les copies.

L’effectif national des malvoyants et non-voyants est de 20 dont 5 filles ; et 31 malentendants dont 22 garçons. Au plan national, ce sont 484 546 candidats officiels et libres qui sont conviés à l’examen du Bepc et 25063 pour le test d’orientation. Soit un total de 509 609 postulants dont 239 644 filles.

Les épreuves s’achèvent le 16 juin. La proclamation des résultats est prévue le 6 juillet.


Le 14/06/21 à 20:46
modifié 14/06/21 à 20:46